Les Jeux d’Hiver Olympiques malaisiens

Ben oui, y’a pas juste les Coréens de l’Est et du Centre-droit (comme mon frérot) qui peuvent participer aux olympiques…

En Malaisie, pour des touristes comme nous, c’est les Olympiques tous les jours…

 

Le petit dej

Acheter le petit dej… Tu achètes des œufs, dans un grand magasin pour expats (« Cool and Simple ») geste banal quand même, en boite de 4.

Sol se prépare le lendemain des œufs au plat.

Elle casse le premier œuf. Il est tout noir. Et gélatineux. C’est un œuf « centenaire ». Genre qui a été conservé dans de la boue pendant 60 jours…

Sol y a gouté… Pas un succès… Surtout l’arrière-gout, semble-t-il. Perso, je ne me suis pas risqué à cette dégustation, parce que j’aime pas, en partant, les œufs durs…

Sol et l’oeuf centenaire…

Perso, on considère toujours que de manger des dhales (lentilles) au curry le matin, avec un genre de crêpe aux œufs et carotte (!), devrait être une discipline olympique. Bon, les asiatiques aurait une longueur d’avance, mais bon…

Les « hawker » food service…

C’est comme un fast food : tu as plein de petits étales en plein air qui vendent de la bouffe (enfin, comme c’est leur raison d’être, on pense qu’ils vendent tous de la bouffe, mais des fois, je vous jure que c’est loin d’être évidement pour tous les étals (« e » pour étale, pas de « e » : j’ai choisi d’avoir 50%)… ».

Bref. Tu commande un plat à un étaux (33%). Il peut y en avoir genre 50 étalent (c’est peut-être un verbe) au même endroit. Et là, la personne te fait signe de t’en aller.

Pas de reçu, rien. Des fois, comme dans toutes compétitons sportives qui se respectent, il y en a qui trichent : ils te donnent un numéro.

Sinon, ben tu pars, et tu vas t’asseoir n’importe où… Ça peut être aussi loin que genre 100 mètres de où tu as commandé. La compétition? C’est comme une course d’orientering : ils doivent te retrouver dans la cohue ambiante, avant que tu meures de faim. Quand tu reçois ton plat, tu pais à ta table (en passant, les étales de bouffes ne vendent pas de boissons : les boissons, c’est un autre étal spécialisé… Dès que tu t’assis, un serveur vient te voir pour prendre ta commande… Et te la servir à ta table).

Sol a été très impressionné d’être reconnu par le vendeur de Satay, mais elle ne l’avait jamais vu!).

Les resto chinois

Là, c’est sérieux comme discipline olympique : le resto qui gagne, c’est celui qui réussit à te servir ton plat, et desservir ta table, en  moins de temps possible. On pense que le record mondial est de 22.8 secondes.

On est loin de gagner, nous… On a du chemin à faire. Pourtant, les resto chinois continus de tenter de gagner avec nous quand même…

Voilà ce que cela donne quand tu entre dans un resto chinois :

Tu mets les pieds 5 cm dans le resto : quelqu’un s’approche très vite, pointe deux doigts interrogativement. Tu commence à faire un signe de tête que oui, on est deux… Et là, la première personne crie dans le resto « 2! ». Le crie est répété par deux ou trois autres serveurs qui cherchent en courant presque des tables de libre (dans certains resto, comme à Ipoh, les serveurs et serveuses ont des oreillettes et des micros pour communiquer entre eux, mais cela aussi, c’est tricher).

On nous montre une place. Enfin, trois serveurs nous montrent la même place (ça, c’est de la coopération!).

Les chaises sont tirées, on est encore à 10 mètres de distance.

On commence à s’asseoir, et le serveur est là, avec son carnet, prêt à prendre la commande. On n’a pas encore les menus.

On demande les menus.

C’est terminé, on vient de perdre la compétition, entrainant avec nous l’ensemble du personnel du resto…

On reçoit les menus. On ne les a pas ouverts, mais le serveur est toujours là, avec son carnet de commande. Il attend, feignant (mal, très mal) la patience.

On fait signe que cela va prendre quelques minutes.

Le serveur comprend (noooot!), et quitte notre table avec un sourire un peu forcé.

Il est de retour après 15 secondes.

Ce manège peut continuer longtemps.

Quand, finalement, on commande, les plats arrivent dans un ordre aléatoire : je suggère fortement de ne pas commander le dessert en même temps que les autres plats.

Ce midi, on a donc manger notre excellent plat de légume, des « macaronis » verts, avant notre sauté aux autruches… Excellent aussi.

Dès que tu fini le plat, un serveur se lance dessus pour te l’enlever de la table.

Vite fait bien fait. Inutile de dire que tu ne reste pas longtemps à digérer dans le resto chinois…

 

Le record des gros fruits de mer

Si c’est géant, c’est bon. Et c’est la médaille d’or à coup sûr. On a vu devant l’étale d’un resto de fruits de mer des huitres grosses comme des melons… Notez qu’elles ne sont pas du tout, mais alors là, pas du tout lavées…

 

La descente à pied du mont Penang

Nous, comme des petits drôles, on a décidé de descendre Penang hill à pied. Faut dire que le funiculaire qui le monte était vraiment tentant.

Mais bizarrement, on a lu que des commentaires sur les gens qui la montait, cette colline.

Ben descendre une pente de 30%, à pied, sans escaliers, c’est pas drôle le lendemain matin (ni le surlendemain non plus, parlez-en aux jambes de Sol).

Je pense que grimper 30% est drôlement plus facile. Mais pas en vélo.

Donc, descendre à pied une côte de 30% est maintenant une discipline olympique.

 

Visiter le plus de centre d’achat différents, en le moins de temps possible

Évidemment, le territoire où se déroule la compétition est, ici, un précieux atout. On pense tout de suite à Singapour, New York ou Tokyo. Mais avez-vous considéré Kota Kinabalu? J’en doute.

Or, quelle belle ville pour gagner cette compétition : jamais vu autant de centre d’achats si proches l’un de l’autres… Bon, vous me direz qu’ils ne sont pas tous occupées, et que certains ont l’air de centre d’achat fantôme, mais bon, ça aussi, c’est de la triche, et si on est pas pogné à tricher, ben on a le droit à la médaille quand même (à moins d’une crise financière d’ici 10 ans, auquel quoi si les centre d‘achats font faillites, on se voit retirer la médaille. Mais bon, se faire retirer une médaille 9 ans plus tard, tu as quand même eu 9 ans de gloire éternelle…).

 

Penang, on visite ou pas?

Oui, définitivement. Bien que la veille ville soit entourée de plusieurs centre-ville ultra moderne, à la KL, cela vaut la peine d’y aller. Ce n’est pas Galles, au Sri Lanka, mais c’est bien quand même.

Et puis, il y a toutes les ballades que vous pouvez faire sur les collines, et les plages… Si vous aimer visiter de la nature et revenir dans le confort luxueux, Penang est faite sur mesure pour vous!

Tant qu’à nous, ben cela fait genre 5 mois qu’on se ballade… Et même si on prend cela généralement relaxe, on a frappé comme un creux de vague. Ça l’air de rien, mais chercher des hôtels, se renseigner sur ce qui a à voir, réserver, trouver des moyens de transports, choisir des resto, comprendre (ou non) les menus (tiens, pas plus tard que l’autre jour, je commande, à l’haithal (c’est peut-être un mot d’origine arabe) des boissons ce que je pense être un thé glacé un peu spécial. Il coute quand même 1,75$ par verre. Je reçois deux gros bols de plastique avec  du stuff rouge et de la crème fouetter… On met cela au congélateur, et Sol s’est amusé à gratter cette eau parfumée pendant des heures. Cela a durée trois jours!!! Il y avait dedans des fèves rouges et d’autres morceaux jaunes et verts que l’on ne sait pas trop ce que c’est. Pas que c’est pas bon, au contraire, mais on est loin du thé glacé.

Bref, des malheurs de riches, on sait… :  )

Mais on rajoute à cela que l’épaule de Sol a retrouver sa flexibilité (yé!) mais que sa guérison lui a fait des bleus, et que cela fait toujours mal, une semaine après le traitement. On rajoute que Sol a fait un faux mouvement une nuit, et que son dos a barré… Elle prend des médicaments…

Et, tant qu’à y être, elle est maintenant racké des deux jambes après la descente de Penang hill… Moi aussi, d’ailleurs (Mais je ne marche pas comme un crabe sur deux pattes, moi… :  )

Bref, on a pris du repos « forcé » et « mérité » à Penang, dans notre condo de luxe avec la magnifique vue. On a passé là genre 9 jours, mais on a visité que la moitié du temps.

Puis, on a pris l’avion avec Air Asia pour se rendre à Bornéo.

Un vol domestique, par que l’on va dans les deux provinces malaisiennes de Bornéo. On commence par la plus « éloignée » de Singapour, Sabah.

Pour la petite histoire, nos sacs sont trop gros pour être considéré « cabine » pour Air Asia. Limite de 7 kilo pour tout les bagages à main!!! On est plus à 12 ou 13 kilo pour tous les bagages…

Bref, on a payé les 15$ par personne pour mettre nos bagages en soute. En prime, tu te réserve tes places, et tu as le repas gratos! Des pennes aux tomates et poulet (on est pas sûr de l’avoir vu, cette bête-là, dans nos assiettes!).

Et puis, quand est-ce la dernière fois qu’une agente de bord t’annonce qu’il va y avoir un jeu après le repas? Que l’on te pousse à acheter des cartes pour te brancher sur Internet!!! Pendant qu’Air Canada te dit de mettre tout tes appareils en mode avion, Air Asia fait tout pour que tu te branche!

Mais branchez-vous, merde, les compagnies aériennes!

 

Ah oui, le jeu dans l’avion… Vous z’êtes curieux, hein, quand même. Nous aussi, on l’était.

En gros, la dame prend le micro en avant, et tente de vous vendre des sacs surprises… Elle dit que c’est une tradition japonaise, mais que, comme c’est le nouvel an chinois, ben voilà, on achète des sacs surprises japonais.

Ça se vend.

Genre, cela coute 30$, et dans le sac, il y a trois ou quatre fois la valeur de ce que tu as payé. Mais tu ne sais pas c’est quoi.

Combien de sacs surprises on a acheté?

Zéro.

Mais on pense qu’ils se sont tous vendu.

J’aime même vu une adolescente courir dans l’avion durant le jeu…

Bref…

Arrivé à Bornéo. Pour moi, Bornéo, c’est la jungle (avec le soldat japonais qui pense toujours que la guerre est pas finit, celle de 41-45).

Bon.

L’aéroport est très moderne.

Y’a le bus qui t’attend pour aller en ville, pour 1,75$ par personne.

Super efficace.

Bien qu’on est resté prit dans le trafic (!!!) pendant une quinzaine de minutes…

Notre hôtel est dans un centre d’achat. Au milieu d’une jungle de centre d’achat.

Pas particulièrement rénové.

Et le centre d’achat, et l’hôtel.

La cage d’escalier, on pourrait facilement la décrire comme « sale ». L’ascenseur aussi.

La chambre, y’a du tapis (en pays tropical, c’est un drôle de choix), et la seule mini fenêtre ouvre pas.

La tapisserie décolle. Et Jumbo, la coquerelle, elle est grosse. Je suis habitué à tuer les coquerelles « à la main », grâce à mon long séjour à Côte-des-Neiges.

Mais là, j’ai peur de faire mal à ma main si je tente d’écraser Jumbo.

Et de toute façon, depuis qu’elle a été baptisée, personne ne veut tuer Jumbo.

On espère juste qu’elle va pas nous suivre.

Pourquoi on est là? En gros, le nouvel an chinois. C’est en fds. Vendredi et samedi. Le prix de la chambre d’hôtel a grimpé en flèche, et les disponibilités ont pris le chemin contraire. Et nous, ben on avait pas réservé d’avance. Tanné de s’organiser, on est.

Parlant de suivre, on vient de prendre une grosse décision : tanné d’organiser notre voyage à la main, et de nous retrouver dans des villes peuplées de centre d’achat, on vient de conclure un arrangement avec un agence de voyage local.

On s’en va dans la jungle. Dans la région du Sapulot. Pour ceux et celles qui connaissent pas (la culture générale s’en va vraiment dans les égouts depuis l’arrivée de Google), je vous cite le guide Lonely planet :

« this is as remote as it get in Sabah ».

L’agence de voyage affirme que l’on va rencontrer la dernière tribut de Bornéo a avoir « chasser les têtes » sur l’île…

Et nous, vous nous connaissez, ben on fonce têtes baissées…

On vous dit pas le prix de ce trois nuit quatre jours, mais c’est crissement cher. Mais il parait que l’agence joue un rôle crucial dans cette région : elle redonne tellement d’argent aux tribus, que ceux-ci ne plantent pas de palmiers à huile…

On part le 18 février.

Sur ce, je m’en vais acheter des bas anti-sangsues.

Syl

 

Commentaires (4)

Pierre16 février 2018 à 12:37 pm

Je trouve que le doppelganger de Sylvain ne s’est pas trop forcé ; il a les cheveux beaucoup trop courts et il est trop maigre. Pas crédible du tout.
Les olives noires sont grosses en ta en Malaisie.

pgluneau18 février 2018 à 10:03 am

Vous faites bien de foncer têtes baissées vers les autochtones «bornéolais» : tant qu’elles sont baissées, elles restent plus difficiles à couper!! ;^)

La géocache, je dirais qu’elle est… dans la caméra-vidéo de surveillance??

Et j’ai une question ethnologique : À Kota, est-ce que la population le respecte??

Frérot19 février 2018 à 6:00 am

Maudit que t’es beau.

syl24 février 2018 à 1:02 am

La dernière fois que mon frèrot m’a dit que j’étais beau, c’était en 57. 1857.
Je suis sincèrement ému. Merci mon frère!


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