Perdu partout sauf au labyrinthe

Meronas, 30 mai 2023

Journée tranquille ce dimanche : levé des corps à 6H30. Dans le char à 7H30 (après la chicane du matin sur les céréales dégeues que mes compagnons-compagnes s’obstinent à acheter…) pour arriver à Knossos (le palais du roi Minos et de sa fille pis du gros taureau qui ont eu le Minotaure ensemble) juste avant l’ouverture. Une dizaine de personnes nous ont précédé, mais l’important est d’arriver avant les bus de touristes.

Les grilles de l’entrée sont forcées par les touristes à 8H00 (?) et cela nous permet d’entrer sur le site. Les gardiennes du palais n’ont pas l’air trop surprise de ce passage en force.

On se visite ce très beau palais, en partie reconstruit en béton armé par un « archéologue » anglais du début du siècle (les Anglais ont à la fois protégé et détruits les trésors antiques du monde occidental). Mettons qu’il a fait des choix – heu – douteux, mais que bon, voilà, on ne peut plus rien y faire (vive le béton armé)…

Vraiment, une belle visite : on se promène gentiment sur le site, sans se perdre, pendant une heure et là, soudainement, la horde. Ça se met en ligne, et ça attend gentiment pour voir une salle que l’on s’est farci tout doucement, seuls, sans trop en savoir « l’importance » il y a une demi-heure.

En bout de ligne (ahahaha), vraiment une belle visite de ce palais avec sa route (la plus vielle du monde est-il écrit) qui la reliait à la ville.

En sortant de là, on décide de se farcir un aqueduc vénitien qui est dans le coin.

Bon… Le gentil monsieur de la location de voiture nous as bien avertit : « Ne suivez pas Google dans les petites routes, vous allez abimer la voiture ».

Donc, pour se rendre à l’aqueduc, on suit Google map. Au début, cela va : la route est étroite, zigzagante mais en asphalte.

Quand on part de l’aqueduc pour aller se farcir une gorge pas loin, on continu sur la même route. Mais elle se détériore lentement, et sûrement.  À 50 mètres de la route « principale » qu’on tente de joindre, il y a une belle pente, avec du sable/gravias/cochonneries et une « marche » de béton. Après une première tentative molle, on rebrousse chemin.

On retente par une autre route : même scénario.

Troisième tentative : échec.

Mais entretemps, on se découvre une petite grotte à visiter. Sans grosse lampe de poche, la visite est périlleuse. On rebrousse, là aussi, chemin, mais on est heureux.

On décide d’aller visiter le monastère de Fodele qu’on se gardait pour demain. Moins d’une heure plus tard, on arrive au village de Fodele : charmant, traverser par un petit ruisseau, avec des petites ruelles piétonnes. On tombe sur la petite taverna familiale : un monsieur nous parle moitié français, trois-quatre grec et un cinquième anglais.  On pense comprendre qu’il était en Allemagne durant les années 40, mais il a « que » 74 ans.

Cela ne nous empêche pas de bien manger, et de déguster une crème glacée à la brebis (au lait de brebis, ignare!).

Après la bouffe, marche digestive dans les environs, pour aller voir une petite église byzantine en forme de croix.

Belle marche.

L’église ouvre que les samedis et dimanches. Bam! On est dimanche!

Au retour, on reprend la voiture pour aller à un vrai monastère, celui de Fodele, avec des moines pis tout.

Le « pis tout » comprend un zoo, du raki, de l’huile d’olive et des sucreries à l’orange assez fameuses et crissement sucrées. J’ai jamais compris pourquoi les moines y vendaient des « cochonneries » sucrée ou grasses… Mais se sont d’excellents cuisiniers!

Retour à la maison, crevé.

Le lendemain, repos : petit tour en ville, recherche de trois géocaches (toutes trouvées), baignade pour Éric (soleil, vent et nuage toute la journée).

Aujourd’hui, on se petit lève de bonne heure car on a une grosse journée. On quitte notre AirBandB et le bruit des vagues, et on s’élance vers notre prochain BandB : en plein cœur de l’ile, dans le (petit) village de Méronas.

Mais, sur le chemin, on a une visite en vue : la gorge de Zargos et son lac de truite!

On se stationne vers 10H00 au resto du lac des truites qui sert… des truites. De là, on commence notre marche en remontant la gorge.

Wow.

On fait la boucle en trois heures, et on va au resto manger… de la truite.

Enfin, Sol.

Moi, je me bouffe du schnitzel de porc (souvenir d’Autriche, et une bonne indication du nombre de touriste germanique dan le coin) et Éric, deux boulettes de bœuf.

Miam.

On mange en bordure du lac. Bon, pour le lac, faut être un peu généreux : c’est grand comme une mare d’eau dans un petit golf. Mais c’est notre premier lac en Grèce. Et puis, on voit les poissons : pas une seule truite, que des carpes. Je demande au serveur : Quid? Il répond « qu’il y a déjà eu des truites dans le lac, mais elles ont toutes été bouffé par les carpes. Les truites viennent de la pisciculture pas loin ».

Sol a bien aimé sa truite.

On rembarque : direction Méronas. On est un peu crevé par la marche, la bouffe, la bière et le soleil (bien qu’il n’y en a pas eu trop, heureusement).

Méronas est situé au sud de la Crète, à environ 20 kilos (en vol d’oiseau) de la côte sud de la Crète.  Bien perdu dans les montagnes.

Pourquoi on va là? On ne sait pas, à part que le BandB avait l’air vraiment cool.

On s’y rend par une route sinueuse qui fait régulièrement des têtes d’épingles. Mais Éric conduit de main de Maitre.

Et moi je copilote dylestiquement en confondant généreusement souvent la droite et la gauche.

Et Sol, bien assise sur le siège arrière, s’exclame sur exclamations de bonheur : c’est bô!

On arrive au village. On passe par la route « derrière » : on slalom entre les autos garées, les rochers saillants et les maisons au coins acérés. On pense que notre AirBnadB est inaccessible en voiture : faut stationner sur la route et continuer à pied. Résultat : google map nous envois un bon 300 mètres dans le champ : on est encore perdu (mais perdu dans un magnifique village de campagne accroché à la montagne). Une dame tente de nous aider mais elle ne cose pas l’anglissse.

On revient au char : on contact le proprio : il nous envoie une carte : ah! Je nous retrouve!

On arrive au stationnement : Éric et moi, on part en éclaireur, sans bagage. Aussitôt sorti de la voiture, un petit chien viens nous chercher. Super gentil. Il nous précède vers le logement : on doit passer entre un mur et une inquiétante paroi rocheuse : une porte est ouverte : il y a la pancarte du éco lodge Merinas. On y est!

La porte est ouverte et le chien s’y engouffre avant nous. C’est le chien du proprio?

Éric est sans voix : la maison est superbe!

On l’explore avec le chien : c’est un labyrinthe! Deux terrasses, quatre escaliers, je ne sais pas combien de porte, un four à bois, un four à pain, une cour intérieure, deux chambres au 2^e, et une quantité énorme de racoins!

On pense vous faire une vidéo : le plus bô BandB de notre carrière?

Après s’être installé un peu, on s’attable sur une des terrasses avec le vin maison (moitié porto, moitié vin rouge? Il n’y a pas d’étiquette… il y a trop de choses qui nous sont offerts par la maison pour en faire la liste complète : du raki, du pain maison, des fruits en quantité colossale (on a un citronnier dans notre petite cour), une confiture de tomates (?), etc.

On célèbre notre journée, avec le chien Ernis qui est le chien errant du village, et un chat qui nous a adopté (enfin, surtout Sol).

On est crevé. Éric a fait un somme (mais là il se soustrait en allant en quête d’un magasin ouvert : chou blanc). Sol a profité du bain à remous (???) et moi, ben moi, j’écris.

Heureux.

Syl