Ipoh : une ville absolument à voir si vous avez 3 mois et plus pour découvrir la Malaisie

Et encore…

Bon, je vous arrête tout de suite : on ne regrette pas nos 4 jours à Ipoh. Comme on a le temps, on prend grand plaisir à arpenter une ville non touristique, à la recherche de la petite rue typique (concubine lane dans ce cas-ci), du petit parc où l’on se repose à l’heure du midi, des petits restos que l’on découvre, et l’où on retourne, et que les serveurs nous reconnaissent.

Bref, sans blague, si vous venez en Malaisie, n’arrêtez pas à Ipoh. Je répète : nous, on a aimé son marché de la brocante du dimanche matin, son parc le long de la rivière, de jour comme de nuit (en partie éclairée par des Leds), mais bon, voilà, on aurait pu faire le tour en une demi-journée.

Et encore.

Mais bon, le petit resto à côté de l’hôtel, vraiment pas cher, et très bon, et on a bien aimé. Remarqué, c’est la première fois que l’on me sert des toasts dans une assiette avec, sur chacune des deux, un œuf à demi cuit (ou demi frais, c’est selon). Sur la photo, je m’attendais plus à un œuf dans l’trou (de ma mère) (ah, que de souvenirs d’enfance… À ranger avec les toasts toastés aux tomates et mayo du dimanche soir) (de mon père).

Parlant de déjeuner, c’est le repas le plus difficile à trouver en Asie, particulièrement dans des lieux non touristiques. Comme Ipoh.

Après 4 jours, on a pris le train pour Penang, et sa capitale, Georgetown. Évidement, la comparaison avec le train au Sri Lanka était de mise.

Cela n’a pas durée très longtemps.

Le train en Malaisie est plus moderne que celui entre Québec et Montréal. Personne debout (cela change du Sri Lanka), billets avec sièges réservés, le contrôleur sait qui est monté à bord et où, tu reçois une boite de bienvenue avec bouteille d’eau, biscuit et arachides. Wagon resto (bon, ce n’est pas un étoile Michelin, mais cela faisait la job), film (sans son, interrompue mille fois) et presque à l’heure. Et rapide : il fait du 140 kilo à l’heure, sans qu’on s’en rende compte.

Bon, oui, c’est un peu plus cher qu’au Sri Lanka, mais beaucoup moins qu’au Québec. 15$ par personne pour 200 kilo…

Rendu à Penang, la gare de train a une passerelle qui te relie à la gare de ferry (elle était en rénovation, alors on a eu le droit à un bus gratuit qui fait la navette).

Le ferry pas cher : 1$ par personne, aller-retour.

Rendu sur l’île, le ferry est à deux secondes à pied de l’un des terminaux de bus.

On prend le bus.

Celui-ci nous arrête en face de notre « hôtel », qui est en faite une tour à condo (le Landmark).

La dame qui s’occupe des appartes à louer sur AirBandB a décidé de nous « upgrader » : c’est le cas de le dire, on est passé du 7ième étage au 32^ième.

Mieux meublé, magnifique vue, et moins bruyant : yé!

Oui, on est relativement loin du centre-ville. Mais bon, on a vraiment besoin de se reposer du voyage. D’où, la cuisine dans le condo. Et la piscine. Et les deux centres d’achats qui ne sont pas loin à pied.

On a l’impression d’être de retour à KL.

En quatre jours, on a visité le vieux Georgetown… C’est bien, mais on est loin de Galles. Par contre, les maisons claniques chinoises sont magnifiques, et elles donnent des idées.

Et puis, cela nous permet de ne plus avoir besoin de visiter la Chine.

On va rester un total de 9 jours ici, à se la couler douce dans le confort ultramoderne (quand on réussit à boucher toutes les sources de lumières dans l’apparte : genre le gros signe « kellular » (sortie) au-dessus de la seule porte de l’apparte, où les milliers de petites lumières qui brille un peu partout… Genre l’intercomme, les prises électriques, et etc.

Et puis, on a fait des « commissions ».

Je me suis acheté des shorts « Le Coq Gaulois » à 20$… Et à ma nouvelle taille…

Je me suis fait couper les cheveux dans un salon spécialisé genre Kérastase… Je rêvais plus du coiffeur au coin de la rue, dehors, mais il n’y a pas cela dans le coin. Mais bon, 17$, gros tip inclus, pour la coupe de cheveux d’une heure, avec 20 minutes de massage de tête, cela est bon.

Sol est allé consulter un médecin chinois de « Réflexologie » pour son épaule (son bras ne lève plus qu’à moitié). Ce docteur est recommandé par notre locatrice.

Pour que Sol accepte d’aller voir un médecin traditionnel, il faut vraiment qu’elle soit à bout (elle a une histoire avec la médecine chinoise et sa mère acuponctrice, elle vous racontera un de ses quatre).

10H10, on arrive à la clinique Alpha. On a rendez-vous à 10H30.

10H40, le médecin vient la voir et l’installe sur une chaise, dans un genre de salon, avec deux ou trois autres patients. La médecine est publique dans le coin (dans le sens de).

Elle lui explique en deux phrases qu’elle ne peut pas lever le bras.

Il lui dit trois mots.

Il commence le (très très douloureux) traitement.

20 minutes plus tard, et 9$ de moins dans nos poches, c’est fini.

Le bras de Sol a presque retrouvé toute sa flexibilité. Mais les pouces du docteur, sous les muscles de Sol, font encore mal deux jours plus tard. Un mal pour un bien? On vous revient là-dessus dans quelques jours.

Le 14 février, on prend donc l’avion direction Bornéo. Pas qu’on n’aime pas la Malaisie, mais bon, son côté moderne va plus ou moins nous chercher. On n’est pas des grands aventuriers, mais le Sri Lanka nous manque un peu.

De toute façon, après Bornéo, on va revenir sans doute à Malacca.

Et puis, pour aller à Bornéo de Malaisie, il y a juste Penang et KL qui ont des avions qui y vont directement.

Alors, pour éviter trop de transport, on passe à Bornéo tout de suite après Penang. Cela nous laisse quelques jours pour se farcir le restant de l’île.

Parlant de farcir, sans doute qu’une autre raison de quitter la Malaisie, c’est la bouffe.

Bon, déjà, quand le cousin de Pierre, Phil et sa famille, vous invite pour bouffer, c’est l’orgie.

Mais même sans eux, la bonne bouffe est omniprésente en Malaisie. Et pour des gens qui tentent de faire attention à leur ligne, pas cool.

Même les temples chinois que tu visite, il y a des offrandes délectables faites aux Dieux. Le canard laqué, par exemple. Toi, tu te fais une visite culturelle toute innocente, et tu sors affamé de corps, bien que l’esprit rassasié.

Bref.

Bornéo donc.

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, Bornéo, c’est… Les Dacoïts de Bob Morane (quoi? Vous n’avez jamais lu de Bob Morane ?? Inculte !!!); la jungle impénétrable; les orang-outan; les soldats japonais qui pensent encore que la guerre n’est pas terminée; les armées de moustiques et de sangsues…

Des heures de plaisir.

Syl

PS : Un petit mot sur la santé économique de la Malaisie. Tous les malaisiens qui nous en parlent nous disent que cela ne va pas bien. Les chauffeurs de Grad (l’équivalent d’Uber) ont tous des emplois à temps pleins, et font le taxi durant leurs heures de « loisirs ». Notre building, qui est ouvert depuis 6 mois, est fantôme : peu d’unités sont habités, le building lui-même a déjà un petit air de décrépit. Aucun espace de magasin est loué. Beaucoup d’appart appartiennent à des investisseurs qui spéculent sur la valeur dudit appart.

Or, à moins de 500 mètres, « ils » construisent trois nouvelles tours de luxe. Notre loueuse est découragée : si le Landmark est presque vide, qui va habiter ces trois tours? Elle voit l’avenir un peu sombrement, là…

Cerise sur le thé glacée au jasmin avec et bulles : ils sont en train d’agrandir l’île de Penang, juste en avant de notre hôtel. Gros chantier. Et tout cela, pour construire encore davantage…

Un dernier mot là-dessus : il y a vraiment une Malaisie ultra moderne, quelques fois plus que le Québec, avec boutique de luxe et transport public de pointe. Mais cette Malaisie côtoie aussi une pauvreté marquée : le nombre de petit resto de rues, qui offre des repas à 2-3$, à deux pas du resto français qui lui, affiche des plats à 8à 10$, est énorme. La plupart des Malaisiens ne semblent pas avoir accès à cette Malaisie de riche. Je me doute de comment tout cela va se terminer, d’autant plus qu’il y a la question ethnique… Les Chinois ont l’air généralement plus riches que les Malaisiens… Et, rajoutez là-dessus les touristes occidentaux comme nous, qui nageons dans l’opulence…

 

Ipoh

Georgetown

Souvenir du tour guidé à Klang