Arnaque, Bouddha et autres cheveux dans la soupe

Arnaquer ou pas arnaquer, telle est la question

Voyager c’est, quelque part, toujours accepter de se faire avoir quelque peu. C’est l’étendue du « quelque peu » qui peut varier et, quand il dépasse votre limite, rend le voyage désagréable (au mieux).

Pour visiter les sites archéologiques de Anuradhapura, il y a une arnaque : comme le billet d’entrée est de 25$ US s’il vous plait, ben voilà, il y a de la fraude (les locaux paient le dixième de ce prix, et je suis mille fois d’accord avec cela. D’ailleurs, au Québec, les Québécois devraient payer qu’une fraction des coûts d’entrée pour les parcs de la Sepaq (qui sont prohibitif, par ailleurs)).

La plus commune des arnaques étant celle du chauffeur de tuk tuk qui connait les postes de contrôle, ne vous fait visiter que quelques sites (sur la douzaine possible) mais voilà, vous venez d’économiser des dizaines de dollars.

Voilà, vous êtes au courant, nous aussi on l’était.

Arrive notre tuk tuk « karma ». On part. On visite le premier monument. On revient. On s’installe dans le tuk tuk et il nous dit qu’il a acheté les billets pour nous, et il nous les montre. Mais ils ne nous les donnent pas. Et nous, on ne les demande pas.

Puis, on enfile les visites.

Mais le doute s’installe.

A-t-il les vrais billets? Allons-nous faire les bonnes visites? Toutes les visites? Il semble plus nerveux que d’habitude, notre chauffeur, non?

On aurait pu facilement mettre fin à tout ce questionnement en demandant qu’il nous donne les billets. Pour vérifier s’ils ont été compostés, par exemple. Mais en même temps, n’est-ce pas de présumer de la malhonnêteté du chauffeur?

Finalement, on arrive avec la tactique suivante : on demande de visiter le musée archéologique, là où on achète le billet d’entrée.

Le chauffeur accepte sans problème.

Rendu au musée, on entre sans problème, après que notre chauffeur a parlé aux gardes du site.

On se visite ce musée de rien du tout (on va comprendre plus tard que le bâtiment principal est en rénovation).

De retour dans le tuk tuk, je suis alors convaincu que le chauffeur a bel et bien acheté les billets (d’ailleurs, on a vue tous les sites principaux qu’il fallait voir). Mais Sol a une nouvelle théorie : le chauffeur et les gardes sont de mèches et se répartissent la valeur du prix du billet (25$ US, par touriste, même répartit en 10, 15 ou 30 personne, ça reste un bon montant au Sri Lanka).

Le chauffeur a qu’une paire de billets, et les gardes ne les compostent pas.

On ne le saura jamais. Mais on sera plus exigeant à l’avenir (on n’avait vraiment pas prévu que le chauffeur achète les billets pour nous). Et puis, quand les gardes du parc archéologique sont dans le coup, moi, j’abandonne… Je veux dire, il y a une limite à vouloir ramener tout ce monde dans le droit chemin, alors que je ne suis pas de leur pays…

Bouddha partout

Belle visite de l’ancienne capitale d’Anuradhapura. Encore plus belle visite de Mhinthale, le plus ancien monastère bouddhiste au Sri Lanka. La roche même où le premier moine bouddhiste a « convertit » un Roi du Sri Lanka, en 230 avant JC.

Déplacement en tuk tuk avec le même chauffeur.

Arrivé là, des guides veulent absolument nous accompagner. Mais on n’aime pas être « agressé » dès que l’on descend du tuk tuk. On aime cela arriver, regarder les lieux, vérifier s’il y a des cartes, etc. Prendre notre temps quoi. Là, ils ne nous ont pas laissé de temps. On refuse. Ils sont déçus. L’un d’eux, en français, nous sort l’argument que « on est pas venu de si loin pour ne pas savoir ce que l’on va visiter »… Pas faux. Mais bon, ce n’est pas nos premières visites de temples bouddhistes… Et on lit sur les internets les explications nécessaires. Et les guides ne sont pas toujours bons. Vraiment pas toujours.

Arrivé en haut des escaliers, un autre guide s’approche, mais il est plus sympathique (Sol le trouve même très beau bonhomme) et puis, bon, il demande « que » 8$… On accepte, tout en lui disant que l’on prend vraiment notre temps à visiter.

À part pour un monument, le guide n’était pas vraiment nécessaire. Mais en même temps, j’en profite pour lui poser des questions que j’amasse allégrement depuis quelques jours. Alors j’en profite pour lui poser deux ou trois questions épicées de prof d’histoire critique de tout.

Genre : il nous explique que dans tous les stupa (les globes de briques) d’une certaine époque, il y a un « bout » de Bouddha. Celui qu’on visite, par exemple, il y a un cheveu de Bouddha. Là, je ne peux pas m’empêcher de lui dire : « Mais Bouddha, il n’était pas chauve? ». Le guide rit, sait pas quoi répondre (il a un cheveu sur la langue), et on termine là-dessus.

Regenre : Il explique que le bouddhisme est la première religion du Sri Lanka avec 70% de fidèle. Que chaque province va vénérer un seul Dieu de l’hindouisme (par exemple, ici, c’est l’éléphant Ganesh : ils ont l’air de le vénérer de la même façon que San Sébastian à Negombo). Et que le bouddhisme est la première religion historique du Sri Lanka.

What? Donpar? Vous dites?

Heu, les Sri Lankais n’avaient pas de religion depuis des millénaire et là, soudainement, arrive le moine bouddhiste et ils comment à croire en quelque chose??

Mais il tient dur comme fer à sa version. Je vous rappelle que le Sri Lanka sort d’une guerre civile entre, d’un côté, la majorité cingalaise bouddhiste (et pas du tout non violente… D’ailleurs, notre guide, bouddhiste, mange de la viande… Et prie Ganesh une fois de temps en temps) et la minorité Tamoul de religion hindouisme.

Ceci explique sans doute cela.

Sol négoce

Sol a réveiller son tigre en elle et négocie comme en Tunisie. Là, on voulait aller à notre prochaine destination en voiture. Notre hôte nous offre une voiture à 8000 roupies. Notre chauffeur de tuk tuk à 10 000. Mais il nous propose un tuk tuk. À 7000.

Sol s’exclame.

Elle rit presque de lui : « on a une voiture pour 8000, et tu nous offre un tuk tuk pour 7000? Ça va on va prendre l’auto. Mais c’est à toi de décider… »

On part donc demain, en tuk tuk, pour 5500 roupies.

 

Bouffe, c’est bon, c’est bon, y’a du soleil…

On ne se tanne pas. C’est bon. Là, il y a un resto, dans la veille ville, EMC ça s’appelle (j’ai demandé : rien à voir avec Einstein, c’est le nom du proprio qui est au chaudron, d’ailleurs). Deux gros plats de riz blanc, avec des lentilles et toutes sorte de légume. Sol se déguste un poisson complet frit dans l’huile et moi du poulet. Avec la grosse bouteille d’eau, ça nous revient à 580 roupies (divisé par 120 pour le prix en dollars). Son riz frit à emporter, avec une grosse bouteille d’eau, c’est 320 roupies pour nous deux. Il est bon, et il y a des restes…

 

Pas plus qu’on met en cage les oiseaux de la terre

Y’a pas juste des singes (toujours mimi, les singes), des bandes de chiens semi-sauvages (moins mimi) et des suisses (genre le petit écureuil, par les neutres) au Sri Lanka. Il y a aussi des oiseaux, comme des perroquets verts avec des becs orange ou des oiseaux bleus, ou des tonnes d’échassiers blancs, gros et petits. Wow.

 

Monsieur météo, toi qui nous dit qu’il fait beau

Hier, météomédia annonçait 90% de pluies à partir de 10H00. Il a commencé à pleuvoir vers 13H00, et pas tout le temps. Aujourd’hui, 100% de pluie à partir de 9H00. Il est 16H00, et on attend toujours.

 

C’est la pleine lune

Et donc ben c’est congé au Sri Lanka. En fait, c’est une longue fds (vendredi, samedi et dimanche). Il y a même une famille du Sri Lanka à notre BandB qui vient à tous les mois, pour aller aux temples d’Anuradhapura.

C’est la première fois de ma vie que je vis un congé lunaire…

 

Sol est en amour…

Et pas avec le guide « mignon » d’aujourd’hui… Mais avec le Sri Lanka. Mais bon, il reste encore plus d’un mois… Les Sri Lankais ont encore le temps de nous surprendre…

Syl

PS : Oui, Andrée, tu écris dans le futur… Et suffrasingettes, c’est drôle! On est deux! J’ai déjà été sex symbole au CDM? Moi?? Évidemment, cela ne veut rien dire si JF l’a déjà été, aussi…

PPSS : On vient de décider d’interdire à tout le monde de nous faire des plans… Tanzanie… Népal (comme si on était équipé pour la Montagne)… Le quartier Guy-Concordia… Du grand n’importe quoi…