Déci-dément, je suis en France…

Arbois (Jura)

28 aout 2011 (soir)

Ce matin, buffet à volonté… On vous a avalé de ces bols de céréales au chocolat, on vous dit pas. D’ailleurs, Hugo et moi, on est en pleine forme. Qu’elles y viennent, ces montagnes du Jura (bon, c’est plus nous qui vont à leurs rencontres, mais ça avait plus de poésie dans l’autre sens…).

On fait un 30 kilo sur l’euroroute 6, et on arrête à la grotte d’Osselle. Dehors, il fait beau mais frais: dans la grotte, il fait juste frais, 13 degré.

On a le droit, avant la grotte comme tel, à une exposition guidée sur des minerais… Le pire, c’est que c’est intéressant, malgré la guide qui n’arrive pas à croire à ses propres blagues: du coup, on y rit pas.

Évidement, c’est une visite à la JF: on apprend que la grotte fait 8 kilomètres de long (8!) mais qu’on va en visiter que 1,2 et qu’il y a qu’une seule sortie, qui est l’entrée. Donc, on va marcher pendant 2,4 kilo sous terre.

Une pause quoi.

Visite intéressante et etc.

Sortis de là vers midi, on fonce vers les Salines royales d’Arc-et-Senans (patrimoine mondial UNESCO, décidément, on en fait une collection, des patrimoine de l’UNESCO). Mais se faisant, on quitte l’euroroute 6. Donc, on ne suit plus la rivière/canal et (re)donc, on monte et descend le long de vallons… Et au loin, les montagnes…

Visite intéressante de la saline, et blablabla… On y mange, en marchant, et en les cachant des gardiens du musée, nos premiers « demi-baguette » jambon cru-comté.

Hugo tente de se souvenir des grands personnages dont il croise les traces depuis Munich: Vauban, Ledoux, Denfert-Rocheraux, et etc. C’est drôle, parce qu’il a aucune mémoire des noms… Mais des chiffres, oui… Il a vu une fois notre code de 6 chiffres pour avoir accès à notre chambre et il s’en souvient encore…

Visite terminée, en route pour Arbois, qui a été choisis par mes soins parce qu’elle nous donnait un kilométrage de 65 kilo pour la journée, et surtout, parce qu’il y avait un camping.

Complètement par hasard, c’est la capitale de la route des vins du Jura.

Vous jure que c’est un hasard!

En route, on dépasse deux madames en vélo (normales, je veux dire, elles ne font pas de vélo-tourisme), et l’une d’elle nous interpelle: « Vous traversée la France? », on répond que « Oui, genre… », mais alors, qu’elle répond, vous avez vraiment trop de bagages!!! Deux sacoches arrières suffisent! Tout ce dialogue se dit en roulant, et en se criant plus ou moins par la tête.

Deux sacoches? Mais de quoi elle se mêle, là, la dame???

Décidément, je suis en France…

On termine nos montées de la journée pour arriver vers 16H30 à Arbois. Douche rapide, direction le village et une de ses (nombreuses) salles de dégustations. C’est une première: on fait trois visites dans une journée, tout en roulant un respectable 65 kilo, dont des montées.

On choisit la salle de dégustation de Henri Maire;

On est très bien reçu. On boit du rouge (La cuvée des Rois (des sandales?)), du vin jaune (assez punché), du vin de paille (un peu comme le vin de glace) et un macvin.

Le toute servi dans une belle salle qui donne sur la place centrale du village.

Et avec un fromage du comté. Genre, le comté.

Le serveur, très serviable (ahah), nous entretient des problèmes avec les Arabes et les Roms, qu’il sait que ce n’est que 10% de ces gens qui dérangent, mais que voilà, ça affecte les autres et que patati et patata. Bref, il aime bien Sarkozy (et peut-être même la Marie?). Pas un mauvais bougre, le gars, mais bon… Il est allé en Bulgarie et il y avait des trous comme cela dans la chaussée et que, au Canada, il sait pas, mais qu’en France, cela serait impossible. Hugo et moi avons sagement tue les problèmes récents de nos routes québécoises…

Hugo en profite pour acheter son premier souvenir (je vous en dis pas plus histoire de préserver la surprise…) et on s’achète un rouge, un Montfort (2009) pour accompagner notre couscous qu’Hugo traine dans ses sacoches depuis 3 jours maintenant.

Retour au camping pour se faire le couscous, assis à terre (because pas de /£!&&*/$ de table de picnic dans les campings!), mais vin à la main.

On est (re)heureux.

Le camping offre l’internet gratuit, mais on a pas les codes qu’il fallait demander à la réception avant 19H00.

Mais le serveur du snack-bar du camping nous regarde, nous dit d’attendre, et va nous en chercher deux.

On se prend des consommations pour, en fait, donner un tip au serveur.

Quand je viens pour lui donner ses deux euro de tip, il refuse en disant que cela nous servira à commander une autre bière.

Décidément, je suis en France…

Demain, promis, on va à Boom-Les-Messieurs, qui excitent tout le monde.

Promis, mais on passe par la route des vins du Jura. Cela se peut que se soit mes 40 kilo les plus difficiles du voyage…

Si Hugo ne débarque pas d’un avion le 1er septembre prochain, ben cherchez-le dans un tonneau du Jura.

Et SVP, vous avez droit de me sortir du tonneau voisin…

Syl