Le festival de la Cuillère de Bois

Vous nous connaissez : on court les festiveaux. En fait, on a planifié soigneusement tous nos déplacements en fonctions des meilleures festivettes.

Et donc, évidement, on se retrouve à Fukuoka pour le Festival international de la Cuillère de Bois.

Cela ne s’invente pas.

En gros, pendant deux jours, plus de 500 (!) groupes d’artistes semi-professionnel (ou semi-amateur, cela varie…) se produisent sur plusieurs scènes un peu partout dans la ville. Il ne semble pas y avoir de thème spécial : on a vue de la danse traditionnelle japonaise, des groupes de pop (genre K Pop), des danseuses du ventre japonaise (!!!) et un énorme groupe de démons (?) se produire sur la scène, et dans la foule : ils avaient de 4 à 84 ans, et ils portaient des masques difformes, et j’ai encore raté mon jet de Santé Mental…

Bref, c’est, disons, différent.

Et puis, les Japonais, ça n’applaudit pas l’diable. Et encore moins de cris (si on ne tient pas comptes des quelques filles qui trippaient sur des danseurs de K pop).

Et puis, clou du festival, la danse en ligne de la cuillère à bois.

On a participé. Personnellement, j’ai connu des heures plus glorieuses (au squash, par exemple, ou durant les concours d’orthographe…).

Bref. On a bien aimé.

Mais ne préparez pas votre prochain voyage au Japon en fonction de ce festival… Même si vous pouvez y manger de la poutine japonaise (grosse patate bouillie, deux gros carrés de beurre, le tout saupoudré d’un fromage que l’on va appeler cheddar, juste parce que cela fait 6 mois que je n’en ai pas mangé). Le tout mangé à la baguette, bien sûr.

Sinon, on découvre tranquillement (vous nous connaissez) cette ville, et on est surprit (c’est bon signe pour la suite des choses).

On habite actuellement dans le labyrinthe de ruelles, le quartier où il y a la rue « du marché » (à date, j’ai vu qu’un seul kiosque de marché, et c’était des fruits et légumes…), et une demi-douzaine de petits temples bien cachées. Vraiment cool.

On a visité un temple avec des Kamis (?) sur une petite colline, et le monsieur, qui entretient le temple, nous a ouvert les portes des autels pour y voir les Dieux ou les Kamis…

On a visité une île, Nokoshima, avec son jardin botanique, moitié zoo Angrignon, moitié camp de vacance, moitié golf mais avec de l’équipement de croquet, moitié terrains de sports (y compris la luge sur corde), moitié piquenique, moitié BBQ… Bref, c’est un emplacement où il y a de belles fleurs, mais aussi pleins d’autres activités…

Parlant des fleurs… Dans ce « jardin botanique », tu as le droit d’aller dans les fleurs (et péter dedans, si tu veux). Pleins de Japonais vont donc prendre des poses dans les fleurs et faire de magnifiques photos. Et nous aussi.

Et, le plus étrange : les fleurs sont à peine abîmées. J’aime cela. Je veux dire, oui, interdire aux gens d’aller sur les plate bandes de fleurs d’un jardin botanique, cela a un sens. Mais permette aux gens de, justement, profiter encore plus des fleurs du jardin, cela a aussi un sens. On n’apprend rien aux gens avec l’interdiction (ni aux jeunes d’ailleurs).

On a visité les ruines du château fort de Fukuoka : wow.

On s’est balader dans le quartier « chaud » de Fukuoka (géocache oblige) : le Japon est encore dans les années 50 sous différents aspects : cela fait longtemps que je n’avais pas vu autant de « bar de danseuses » aligné un après l’autres… Dont certains bars ont comme spécialité l’écolière… Parenthèse : cela fait un bail que j’ai pas vu une telle sélection de magasines de, heu, « charme », dans les dépanneurs. La dernière fois, c’était au dépanneur Chez Gem du boulevard des Galeries d’Anjou (coin Beaubien), en 1977. J’en rougit encore.

Évidemment, on se visite les rues marchandes… Certaines se spécialisant dans le linge deuxième main nord-américain.

Bref, on quitte l’apart vers 9H00 du mat, et on revient vers 18H00, presque non-stop de marche.

Ouf. Mais on a pris la décision de se reposer à Beppu. Vous ne connaissez pas Beppu? Nous non plus. Mais le AirBandB que l’on a réservé est situé, selon l’annonce, en plein milieu du Onsenland.

Tout un programme en soi. Sol en salive (chaudement) déjà.

Demain, ils annoncent de la pluie toute la journée. Je ne sais pas comment vous dire cela, mais on est vraiment plus habitué à ce qu’il mouille durant toute la journée. Et comme notre appartement n’est pas très beau ni très grand (avant-hier, j’ai échappé des arachides dans le salon. Ben tabarnouche, j’en ai ramassé dans la chambre, le salon (évidement), la cuisine et la salle à manger. Seule la salle de bain a été épargnée (mais elle est protégée des arachides roulantes par une petite marche). Parlant de la salle de bain : je me cogne la tête et les coudes en y prenant ma douche. Mais ne vous inquiétez pas : il y a un bain (j’ai l’impression de devenir fakir)), on ne sait pas trop quoi faire…

Faque on va peut-être aller magasiner… Je dois trouver un nouveau short, un nouveau pantalon, parce que là, les trente livres perdues, ils font des ravages au niveau de mon esthétique mode. Sol, pour la même raison, a besoin de T-shirt.

Et j’ai aussi besoin d’un nouveau costume de bain. Je vous raconte : en arrivant à Tokyo, je trouve dans la valise de Sol un sac blanc de plastique, avec des poubelles dedans.

Sol à jeter le sac qui contenait nos deux costumes de bain à Singapour, consciencieusement, dans les poubelles.

Heureusement, les Onsens, c’est tout nu.

Bon, maintenant, au lieu de faire des PS, PPS PPSS, PPSPSPS, je vous écris quelques parenthèses de vie…

Criminalité au Japon, c’est possible, on l’a vu

Aujourd’hui, en plein jour, dedans une grosse foule, un jeune homme courrait avec un sac manifestement pas à lui, car le légitime propriétaire courrait en arrière du jeune homme, en criant et en pointant le jeune homme avec le sac.

Personne n’a réagi. Personne. Pas nous non plus.

La victime du vol a rattrapé le voleur à la tire dans une porte tournante, lui a arraché son sac, et pis ben voilà, tout le monde est retourné à ses petites affaires. Fin de l’histoire.

Moral de cette histoire : le jeune voleur est manifestement illettré et myope : il n’a jamais vu, ou comprit, les milliers d’affiches du voleur à la tire qui partait avec les sacoches de vielle femmes qui parsème la ville (comme à Nagasaki aussi).

Tu ne pars pas avec le sac d’un gars de ton âge, p’tit con.

Bref.

Le Golden Week frappe fort cette fds!

À date, à part la visite en bateau du « battleship » de Nagasaki qu’on a pas pu faire parce qu’on n’avait pas réservé, le Golden Week nous avait très peu affecté.

Mais depuis hier, ouch.

On se croirait à Noël dans les magasins de omiyage (les petits cadeaux que vous devez acheter quand vous aller en voyage).  Lors de la visite de l’île botanique, on a fait la queue mais amis sami (mauvais mots de jeux… Vous devez juste lire ici « mes amis ») : pour entrer sur le ferry. Pour entrer dans le jardin botanique. Pour entrer dans le bus, Pour entrer dans le ferry.

Et aujourd’hui, on a tenté d’entrer dans le musée des Sciences (il y a une expo sur les robots, entre autres). Ahahahahahaha.

Je vous le jure, on n’a pas vu le début de la ligne d’attente. On a fait autre chose…

Du sushi et du sashimi, tu peux en faire une overdose

Vous vous en souvenez peut-être, mais je me demandais dans un autre blogue si on pouvait faire une overdose de poissons crus.

Oui, on peut.

Depuis deux jours, on chasse la viande rouge.

On a eu le droit à un petit hamburger (pas mal); un petit steak avec une grosse boulette de viandes hachées (à un prix assez élevé : 35$ par personne… Et encore, dans ce même centre d’achat où on a mangé notre steak, il y a un resto du chef bien connu Paul Bocuse (moi connait pas, Sol oui) : on aurait pu payer bien plus cher donc); mais la cerise rouge sur le tas de viande (rouge aussi : au Japon, on te demande pas la cuisson de ta viande : c’est bleu ou saignant, par défaut) revient au resto de ce midi : des tranches de roast beef bien belles et saignantes, sur une boule de riz, avec soupe miso en entrée, salade à volonté, et petit dessert au pudding. Le tout pour genre 13$ par personne. C’est le genre de resto que l’on trouve sur les petites rues, mais qu’on n’arrive pas à voir l’intérieur car la porte est obstruée par des fanions… Et, pour commander, tu le fais par une machine à l’entrée, où tu mets l’argent dedans d’abord, et tu commandes après. La machine te donne un coupon, que la serveuse te prend.

Plus de 200 géocaches de derrière la cravate

Ça, c’est juste pour tirer la barbe de PGL… :  )

 

Bon ben voilà… Je viens de terminer un excellent bouquin de David van Reybreuck « Contre les élections ». En gros, la thèse de l’auteur est que les élections sont anti-démocratiques, et que l’on devrait revenir aux tirages au sort (et oui, revenir… Cela se faisait en Antiquité, au moyen âge et jusqu’à la Renaissance). Très bien documenté, je le recommande chaudement à celles et ceux qui pensent (encore) que les élections, c’est la démocratie. Parce que s’en n’est juste pas.

Soyez gentil avec le printemps, parce que sinon, l’été, son fils, ne sera pas gentil avec vous. C’est un rancunier, je le connais.

Et nous, on veut un bel été en revenant. On manque de soleil (je vous rappelle qu’on pense qu’il va pleuvoir demain toute la journée. Merde, on n’est pas chanceux : il pleut durant nos vacances!).

Syl

Extraits des performances du festival gratuit, y comprit celle de Sol dans la danse en ligne de la cuillère des bois, et une photo de la poutine, pas si mémorable que cela.

Commentaires (9)

Isa6 mai 2018 à 1:54 pm

OMG, le colonel fait-il du sashimi frit? Je suis déjà en choc culturel… :/

syl10 mai 2018 à 6:22 am

Sashimi frit, c’est drôle à deux niveau, minimum!

Pierre8 mai 2018 à 10:19 am

Certaines se spécialisant dans le linge deuxième main nord-américain. Ils t’ont offert combien pour ton pata mauve ?

syl10 mai 2018 à 6:22 am

20 000 Yen, mai j’ai refusé: il y a des choses qui n’ont pas de prix.
Par exemple, toi, je te vends tout de suite pour 10 Yen… : )

Fred8 mai 2018 à 6:15 pm

Show de cuillère, downtown Fukuoka:

https://youtu.be/_nLmM9kcBKs

syl10 mai 2018 à 6:21 am

Ça c’est de la culture! Marci, Fred!

Pierre10 mai 2018 à 11:55 am

10 Yen ! Tu es bon en négo parce qu’à ce prix là il se fait fourrer.

pgluneau4 juin 2018 à 11:06 pm

Coucou, me revoilà!

C’est vrai qu’elles étaient glorieuses, tes heures à te commettre dans des concours d’orthographe!! Presque autant que celles passées à apprendre les fractions!

Pour ce qui est du jeu, Sol est dans le grand sentier, au centre, entre les arbres… Oh! Flûte! Je me suis trompé de photo!! Non, elle est en fait sous les arbres, à l’ombre, dans le coin supérieur gauche… enfin, je pense!

Et puis, j’ai pas le choix d’essayer de gagner au jeu du Où est Solange?, car jamais je ne pourrai plus gagner à celui des géocaches… Plus de 200… Snif snif de chanceuse… Moi jaloux bou hou hou!! :^(

Alors, pour l’autre Où est Sol, ma réponse est : dans le métro!

syl5 juin 2018 à 10:21 pm

J’étais très bon dans les fractions… : )
Oui, coin supérieur gauche, mais dans les hautes herbes…
268 maintenant…


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