À l’ombre du volcan!

On vous écrit à l’ombre du (célèbre) volcan, celui qui a mis l’économie de Bali à genou à lui tout seul…

Il est assez impressionnant, je dois dire.

On le voit de notre jardin/salon/cuisine/salle de pool/piscine… Bref, de notre villa à 50$, petit dej comprit (bon, là, le petit dej, c’est un peu n’importe quoi : le premier, des genres de petites pâtisseries, et ce matin, ben, une (comme dans « une seule ») toast avec de la confiture d’ananas. On se demande s’il n’y a pas quelqu’un d’entre vous qui a dit aux Balinéens qu’on était au régime… Non? Si?).

Bon, la villa, elle a deux chambres. Mais l’autre chambre n’est pas, et ne sera pas occupée.

Alors, on a la villa plus plus pour nous tout seul et pour des pinottes (ici, elles sont rôties avec je sais pas quoi, et elles sont délicieuses, les peanuts…).

La villa est à Amed… Un coin spécialisé dans la plongée et le sorqueling (mon correcteur automatique me dit que je fais ici au moins une erreur).

Parce qu’on vient pas vraiment à Amed pour la plage.

Sable noir (again).

Plus roches en assez grand nombre.

Plus cochonneries de plastiques et autres.

Plus pleins de bateaux de pêcheurs, et de locaux.

Bref, on est pas à Bali sable blanc surfing, surfing in the Indonésie, DJ Scrameustache et rave a en plus dormir de la journée.

Non, ici, nos voisins, ce sont des vaches (magnifiques) qui font des fois des meuhs assez spectaculaires, des coqs, des chats qui viennent nous rendre visite au grand bonheur de Sol, pas tant de touristes que cela et bon, ben, des agriculteurs, et des petits magasins du coin.

Et il y en a, des magasins du coin.

Et on sait maintenant un peu plus pourquoi il y en a tant.

Grâce à notre chauffeur-guide (le même que pour les temples et les rizières).

En fait, il nous a amené visiter son village natal, dans les collines. Puis, sa maison à lui.

Et là, pleins d’explications sur la vie de village de Bali.

En résumé :

La communauté donne toujours la même surface de terre aux familles. Cette surface va être délimité par un mur de pierre (les villages sont donc emmurés de l’extérieur et de l’intérieur : très très différent de la Malaisie). À l’intérieur de ce mur, sur ton terrain familial, tu peux faire ce que tu veux : un commerce, pas de commerce, deux maisons, trois maisons, un jardin, etc.

Si tu fais un commerce, comme c’est chez toi et dans le village, tu ne paie pas de taxe. Ceci explique sans doute la multiplication des petits dépanneurs ou gargote du coin. Ils ont rien à perdre (mais pas nécessairement tout à gagner).

Donc, chez le guide, deux maisons (la maison est obligatoire : si un terrain n’est pas habité, s’il on n’y tient pas feu et lieu comme en Nouvelle-France, on se fait confisquer la terre) : celle de son frère, et la sienne, mais qui est en fait habité par sa sœur. Or, le régime étant patriarcal, il aurait fallu que sa sœur habite chez son mari. Mais bon, le mari en question est pauvre, et donc voilà, c’est lui qui vient habiter chez sa femme. Cela avait l’air assez honteux merci.

Donc, notre guide prête sa maison à sa sœur et sa famille. De toute façon, lui, il vit plus souvent en ville.

En plus des deux maisons, il y a le jardin, et les arbres fruitiers. Et, évidemment, le temple. En pierre. Le temple lui-même, c’est l’équivalent d’une bonne grosse chapelle de chez nous. C’est le premier building qu’ils doivent construire sur leur terrain, selon la loi du village.

Le voisin, qu’on a visité, ce sont deux maisons, deux frères et leur famille respective, mais surtout aussi deux fabriques de noix. Et c’était assez gros comme fabrique mais, pour le village, cela reste une petite entreprise, donc le gouvernement indonésien ne perçoit pas de taxes ou d’impôts.

On est parti de là avec des poignées de noix succulentes, fraîchement séchées (mouahahahah), et aussi avec des fruits. Ces fruits étaient destinés aux Dieux, mais bon, ils ont cueilli trop de fruits, et il en reste. Donc, on nous les a donnés.

Comme j’ai reçu des fruits destinés aux Dieux, en me donnant le restant de ces fruits, c’est comme si j’étais un demi-dieu. Je ne sais pas si vous me suivez…

Bref.

Le guide nous racontait que le conseil de village, qui se réunit quelques fois par mois, avait le pouvoir d’exiler et de confisquer la terre de villageois qui enfreindraient la loi du village (qui, selon le guide, est quelques fois plus sévère que les lois nationales… Et différente de village en village).

Après la visite de son village, on s’est tapé le plus gros temple hindou de Bali, et le Palais de l’Eau. Ce ne sont pas nos visites les plus spectaculaires du voyage, mais c’est là que j’ai enfin compris, vu, vécu ce qu’était un ensemble religieux très vivant. Pour moi, un temple, une église, ce sont des murs de pierres vide de vie.

Plus maintenant. Ça circule, dans un temple, il y a de la vie. Les vendeurs d’offrandes, de sarrau, ceux et celles qui préparent les offrandes pour la prochaine cérémonie (les hommes d’un côté, les femmes de l’autre), les rénovations constantes, les prêtres qui prient, des familles qui sont bien habillées et qui viennent prier… Bref, le temple est jamais vide. Le temple est un vrai lieu de vie. Ça fait du bien à mon côté historien.

Ah oui, j’ai oublié de vous parler d’André… Il nous avait dit d’aller voir les canards, on les a ratés de 15 minutes… Mais bon, il nous a invité à manger du cochon de lait, près d’Ubud. Il s’est mis à tomber des clous (heureusement, on était en voiture amphibie), on a jamais trouvé le petit resto, et on a fini au plan « B ». André nous demande de payer la bouffe, et lui, il nous paie la bouteille de vin.

On a accepté vite, vite, vite (on savait à quel point on y gagnait). D’autant plus que le vin, c’est de l’Australien blanc (en fait, c’est du Gris). Le raisin est importé d’Australie, ce qui permet d’éviter la taxe à l’importation monstrueuse sur l’alcool. Donc, c’est un vin de Bali, fait avec des raisins des Kangourous. Il était très bon, la soirée était vraiment sympa. André est tout un numéro.

Mais bon, quand la conversation à dévier sur le « fait » que les Juifs contrôlent les États-Unis, mettons qu’on a mis la pédale douce…

Voici la « critique » qu’André a fait de nous sur AirBandB…

“Des « hôtes « comme eux, on en redemande. Bourlingueurs depuis quelques mois en complicité parfaite…toujours à l’écoute des bons plans. Vous vous enrichissez à leur contact… ils ferons partie des rencontres 5 étoiles de la villa… bons vents pour le reste du voyage … loin d’être arrivé à son terme… à recommander vivement ”

Bon, voilà, je sais pas vous, mais entre être un demi-dieu ou un bourlingueur, je choisis le bourlingueur. Cela a une certaine classe.

Je peux vous dire qu’on a de bonnes critiques sur AirBandB. Celle qui revient le plus souvent, c’est genre : « Ils ont laissé l’apparte plus propre qu’à leur arrivée ». Et, je vous le dit tout de suite, c’est surtout l’œuvre d’un des deux membres du couple. On vous dit pas lequel ou laquelle, parce que bon, on vient (toujours) en couple (je ris de ma propre blague a trois ou quatre niveaux).

Bon, tout cela pour vous dire que l’on se retrouve donc à Amed (je ne sais pas si vous suivez bien, mais l’impression que mon blogue est légèrement décousu, là). André ne nous le recommandait pas vraiment. Il voulait qu’on aille aux îles Gilis…

Bon, pour l’instant, pour ce qui est de la plage, il avait raison.

Mais la villa elle, est est crissement reposante. Wow.

Et puis, bon, Amed, c’est la plongée et le snorkelingue. Mais calvaire, nos grippes, à Sol et moi, s’étirent.

Avez-vous déjà mis un masque de plongé, et un tuba dans votre bouche, quand vous reniflez aux 30 secondes? Quand tu tousse ta vie à la minute?

Ce sont les poissons qui vont rigoler, je vous le dis.

Alors voilà, on se tient à carreau. Histoire de guérir de cette foutue grippe.

Mais un carreau de luxe.

À 50$ la nuit.

Bon, si vous êtes trop jaloux, juste vous dire que Sol vient de passer quelques heures à faire les impôts, à l’ombre des palmiers, et aux chants des oiseaux moqueurs.

Non? Jaloux quand même?

Et si je vous dis que je me suis tapé deux fois des marches de 6 kilo pour aller chercher la bouffe? Et que je suis revenu en moto taxi, sans casque?

Que la bouffe nous coute, attention, entre 6 et 7$ pour les deux, PAR REPAS! Et que, quelques fois, il y a plus d’os que de chair de poulet. Et que c’est épicé. Quelques fois, trop (comme hier soir, pauvre Sol, qui s’est tapé un verre de crème de coco… Mais bon, cela fait la job et vos lèvres sont toutes blanches, ce qui fait très kawaï (je pratique mon Japonais moi aussi)). Non? Toujours jaloux?

Bon, ok, le décor est assez majestueux, surtout du côté du volcan… Mais bon, il y a aussi cette jeune femme, qui se lavait nue dans le ruisseau canalisé (l’eau qui sert pour alimenter les rizières), à littéralement deux pas de la route. Oui son mari était là, près de la moto.

J’ai eu de la difficulté à marcher droit.

Son mari m’a dit bonsoir, avec un grand sourire.

Moi aussi.

Non, je n’ai pas de photo.

Bon, elle était pas la seule à se laver, il y avait aussi des messieurs.

J’en avais déjà vu, des monsieurs qui prenaient leur bain (littéralement) dans la rivière ou le ruisseau (je ne sais pas comment ils font, mais ils se savonnent tout en se brossant les dents), mais une femme nue, à 18H30 du soir?

Bon, toujours jaloux?

Et si je vous disais que le couple de Balinéen qui s’occupe de la villa vient deux heures, chaque jour, pour entretenir la villa (la piscine) et faire nos petits dej bizarres? Deux heures où ils « envahissent » notre espace… Non?

Bon, je ne sais plus.

Tiens, dernier essai : à part la chambre, la villa n’a pas de mur… Donc, le soir, bonsoir les insectes en tout genre. Les très grosses bibittes qui ressemblent à des coquerelles obèses… Et les familles de lézards… Dont un gros toqué. Tout cela dans votre salon.

Bref.

On est entrain d’organiser notre voyage au Japon. On a finalement réservé un appartement à Tokyo, centre-ville. Comme on arrive deux, mais qu’Isa vient nous rejoindre ensuite, tout cela a été un peu compliqué.

Un moment donné, je regarde Sol et je lui dis : « S’ils continuent à ne pas comprendre ce que l’on leur dit, moi, je me retiens plus : c’est Hiroshima tout de suite! ».

C’est une blague d’historien, vous pouvez pas la comprendre.

Mais bon, même les blagues d’historiens peuvent être de mauvais goût.

Genre celle-là.

On commence notre voyage au Japon en visitant la magnifique baie de Kakoshima.

À vos atlas!

Mais bon, là, finalement, on risque d’écouter André, et de se rendre aux Iles Gilis (Gilis). Pis après, ben on sait pas.

Bons impôts tout le monde!

 

Syl le Bourlingueur (j’ai le droit maintenant d’afficher ce titre. C’est un Belge qui me l’a donné).

 

Sol adore les statues… La religion hindoue lui donne des frissons!

Commentaires (10)

Pierre Pelletier25 mars 2018 à 9:05 pm

Donc ils habillent les statues mais les filles se lavent à poils sur le bord de la route ? C’est quoi le truc avec les dorures ?

syl26 mars 2018 à 5:17 am

Ahahha, j’avais pas fait le rapprochement…
Quelles dorures?

Gilbert Laplante26 mars 2018 à 1:57 pm

Pierre m’a devancé pour le commentaire sur les femmes nues et les statues habillées.

En regardant vos photos du Palais de l’eau, j’ai l’impression de voir mon petit jeu de stratégie « Haru Ichiban », mais en réel. C’est vraiment cool!

La jupe bleue, ça fait mieux à certains qu’à d’autres. Hi, hi, hi. 🙂

Pierre Pelletier26 mars 2018 à 5:08 pm

La statue des trois chiens contents qui ont une cloche dorée au dessus de leurs têtes.

P'pa26 mars 2018 à 8:17 pm

Les photos sont très belles…..sauf celle des  »chiottes »…..Hôtel 5 étoiles????? Mention spéciale pour la photo ou vous marchez sur … »l’eau »

Les plages de Bali sont plus belles à l’ouest.

Bonne idée…pour les Iles Gilis.

Vous avez  »un faible » pour les volcans et les plages de sable noirs….Bienvenue dans la magnifique baie de Kakoshima….

Pourquoi pas Nagasaki…tout de suite?? En parlant de Hiroshima et de Nagasaki, le bombardement de Dresde, en Allemagne a fait plus de morts que la bombe atomique sur les deux villes du Japon.

Encore des histoires de grosses  »bibittes sales….WASH »….même dans les hôtels de luxe??

Sayounara…et…yorokobahii…au Japon.

syl27 mars 2018 à 8:25 pm

Nagasaki, on y va… On a près de deux mois pour partir de Kakoshima et se rendre à Naya (près de Kyoto)… Je pense qu’on a le temps… : )

syl27 mars 2018 à 8:32 pm

Et parlant de Dresde et la Seconde guerre mondiale, les japonais ne se sont pas rendu à cause des deux bombardement atomiques, mais bien à cause de l’entrée en guerre de l’URSS. En quelques jours, les Russes ont pris possessions de la Corée, et eux, ils avaient les moyens d’envahir les iles japonaises… D’où, les Japonais qui se sont rendu… Aux Américains! D’autant plus que les « décideurs », et l’Empereur, avait plus de chance de rester en place dans un système de droite que dans un régime communiste…
D’ailleurs, oh surprise! Les Américains ont fini par accepter de garder l’Empereur du Japon sur son trône, alors qu’ils avaient dit sur toutes les tribunes qu’ils allaient le pendre haut et court. Faut que que le gouvernement américain préfère toujours s’associer avec des gouvernements de droite que des gouvernements de gauche (qu’ils renversent, de toute façon).
C’est ainsi qu’ils ont aidé à l’installation d’un régime militaro-fasciste en Grèce en 1946, qu’ils n’ont pas détrôner ni Franco, ni Salazar… Ces deux régimes fascistes ont « disparus » que dans les années 1970, sans être le moins du monde dérangé par les USA… Honte aux Occidentaux…
Tiens? Est-ce que je m’ennuie d’enseigner? : )

JF27 mars 2018 à 11:24 am

J’en ajoute sur Nagasaki. Vraiment un bel endroit, malgré la bombe.

Franc28 mars 2018 à 7:45 pm

Des photos du volcan?

pgluneau9 mai 2018 à 10:17 pm

C’est quoi, du sorqueling?? (Moi, mon traducteur me propose sourdingue, en remplacement!! ;^)

Et non, si tu bouffes la nourriture prévue pour un dieu, tu n’es pas un demi-dieu : tu es un vandale sacrilège, et tu as intérêt à filer de là le plus vite possible avant que le dieu te ramasse par les orteils et te fasse voltiger à quelques kilomètres dans les airs!! :^0

Le temple de l’Eau est vraiment magnifique… Et je suis heureux que tu aies pu découvrir un temple réellement vivant! Ta manière de le décrire nous donne de bonnes images, c’est très inspirant, en effet. On peut imaginer que les nombreux monastères de pierres blanches qu’on a vus en Europe ont probablement, déjà, été à peu près aussi actif, dans le temps!!

J’adore le montage de statues de Sol!! Et je ne m’étonne pas de votre cote-client : Sol est si adorable : elle l’est pour deux, ce qui te sauve un brin, monsieur le bourlingueur!! ;^)

P.S.: J’aime bien le temple avec la moitié sur le bien et l’autre sur le mal ; comme dans la vraie vie, on n’y voit à peu près pas de différence!!? ;^)


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