Sri, c’est fini…

Alors voilà… On passe rapidement par-dessus la semaine de plage… Pas que ce n’était pas un plaisir immense, mais bon, c’est que c’est juste un peu plate à raconter, le bonheur…

Le bruit des vague, matin midi soir… Le plaisir de diner les pieds dans le sable…

De se baigner matin midi et soir…

Bref, vous voyez le portrait.

Mais bon, on a rencontré des gens intéressants. À part les 4 Canadiens et leur fichu drapeau (elle est grosse, cette parenthèse que voilà : quand les Canadiens sont partis, je me suis retrouvé à parler avec le gérant :  Il me dit quelque chose du genre : « Vos amis canadiens sont partis… ». Bon, là, je lui explique que mes « amis » canadiens, sont pas vraiment mes amis… Je lui explique qu’on habite genre à 3000 kilomètres de distance et que je ne vais donc jamais les revoir de ma sainte vie. Et que, pour le drapeau canadien, moi, je ne fais pas de pression pour l’avoir, au contraire. Que pour moi, le drapeau canadien était aussi peu important que pour un Tamil du Sri Lanka, le drapeau Sri Lankais. Au début, il avait l’air un peu étonné, puis, il a fini par trouver cela très drôle. Je n’ai jamais réentendu parler de cette sordide histoire de drapeau…), j’ai aussi discuté assez longtemps avec un citoyen de l’Arabie Saoudite (il ressemblait vaguement à Bashir). Là, on a frisé le théâtre d’Ionesco. Sol et moi, on hésite toujours entre un fabulateur assez solide, ou bien un très riche saoudien juste ben bizarre. Moi, je penche pour la deuxième hypothèse. En gros, il était à notre hôtel car il cherche un endroit pour sa famille qui l’attends à Colombo. Puis, il me parle de son dernier hôtel qui coutait genre 3000 $ par nuit. Bon, c’était une villa avec genre 20 serviteurs. Évidement, on parle de religion, d’éducation des jeunes, de respect des ainés… Puis, il apprend qu’on n’a pas de char ni de cellulaire. Il capotait. Il voulait que je parle à sa fille. Puis, que je vienne le visiter en Arabie Saoudite. D’ailleurs, il comprenait pas que notre voyage autour du monde n’incluait pas l’Arabie Saoudite. Je lui ai dit qu’on tente de visiter que des pays en paix. Il ne comprenait pas. Je lui explique la situation au Yémen. Et là, pour me rassurer, il me dit que le Yémen est plus loin de chez lui que la Palestine. Très rassuré.

Il y a eu deux mariages à notre hôtel. Le premier était bizarre : on dirait que les mariés sont arrivés très tard. Il semblerait que l’astrologue ait eu un rôle à jouer dans cette sombre histoire : il a le pouvoir de retarder la cérémonie du mariage si les astres ne sont pas enlignés correctement. Ou de carrément interdire le mariage entre deux personnes.

Bref, il n’avait rien à voir. C’était un peu tristounet, tout cela.

On a donc skippé le deuxième mariage.

Mais on a subi le beach party du samedi soir qui allait être full de monde. Full comme beaucoup.

Bon, au max, il y avait 15 personnes sur le sable de danse. Et plus de gars que de filles. Et la musique dans le tapis jusqu’à 4 ou 5 heures du mat. Heureusement, on avait encore notre chambre bruyante qui donnait sur la rue et le train. Or, le beach party était côté plage. Le lendemain, on a (finalement) eu la chambre côté mer, avec la super grande terrasse.

 

J’ai oublié de vous parler des élections. Il y a des élections au Sri Lanka. Un peu partout il y a de grands meetings en plein air. Ça bouche les rues.

Mais je voulais vous parler des affiches. J’aurais voulu des photos, mais bon, on n’a pas toujours sur soi le Ipad…

Donc, l’affiche classique avec le politicien tout souriant, et blanchisé (comme la plupart des annonces au Sri Lanka, les Sri Lankais qui sont dessus sont lavé plus blanc que blanc). Puis, le signe du parti avec une case et l’éternel crochet. On dirait que cela est fait pour faciliter les illettrés, ce qui n’est pas bête.

Bref, les signes des partis. Le parti au pouvoir, c’est l’éléphant. Au Canada, l’éléphant aurait été risible, mais pas ici.

Puis, la fleur. Un peu comme la rose du parti socialiste (on rappelle que le Sri Lanka est un pays socialiste : les références au Che sont nombreuses!).

Un autre parti, dont j’ai vu qu’une seule fois l’affiche : l’hélicoptère. Là, toutes les hypothèses sont bonnes : j’ai vraiment vu l’affiche du parti « Hélicoptère »? Ou bien, le signe de l’hélicoptère représente le slogan du parti, genre : « Toujours plus haut! ». Ou bien, « Nous on vous lévite vers de nouveau sommet! ». Ou encore, plus subtil : le parti des modernes (référence au fait que les concurrents représentent un passé dépassé, celui de la nature en voie d’extinction).

 

Alors, le point final de ce deux mois de monts et mer-veilles : le Sri Lanka, un pays facile à visiter, et à voir…

Bon, il va sans doute avoir un gros problème de développement : genre, vraiment trop du tuk tuk partout. Vraiment. Il y a de la construction partout. Mais bon, qui suis-je pour leur dire de ne pas nous imiter. Nous, ça nous a bien réussit : on construit plus dans les zones inondables, sur nos terres fertiles ou bien dans des endroits reculés comme Alma (bon, là, j’ai choisi une ville neutre pour ne pas déclencher un tsunami de commentaires inutiles).

On est actuellement à l’aéroport de Colombo. Trois heures de tuk tuk dans la pollution de la capitale, ça va. On a d’ailleurs « oublié » de visiter Colombo qu’à peu près personne ou guide recommande de faire.

Vérification des valises en entrant dans l’aéroport. File pour le deuxième check point. File pour s’enregistrer.

Même problème qu’à Rome : « Mais vous n’avez pas de billets d’avion qui part de la Malaisie? ». Non, on a un billet d’avion qui part de Singapore pour Tokyo, dans trois mois. Si on veut être dans l’avion de Singapore dans trois mois, il faut avoir quitté la Malaise un peu avant, non?

Non.

« Combien avez-vous d’argent? »

Bon, là, de lui donner notre montant d’argent en banque, et de lui expliquer qu’on a genre 80% de notre salaire qui rentre à chaque mois…

Bref, on n’a pas su quel argument à fonctionné, mais on est passé, après avoir (re)passé l’émigration. Là, on attend pour (rerere)passer, de nouveau, un contrôle de sécurité.

Juste pour vous faire pleurer : on prend l’avion à 1h30 du mat. C’est chiant. On arrive à Bangkok à 6H30. On repart à 8H45. Arrivé à Kuala Lumpur à 11H40. C’est la nuit blanche à coup sûr.

Mais un chauffeur nous attend. Ahahah. Et un apart de l’enfer nous attend pour une semaine de franche rigolade à Koala les Purs.

Puis, un lunch de la mort avec le cousin de Pierre Pelletier, Philippe.

Puis, des tonnes de géocaches.

Puis, éventuellement Bornéo et leurs cannibales.

On ne chôme pas, on vous dit.

Syl