La Gang de poilus…

Lancaster (Foret de Penn)

29 juillet (tard)

Évidement, un bon blogue de voyage commence toujours par une histoire de douanes…

Vous me voyez venir (dans le sens de): cheveux long, barbe longue, passeport avec visa de pays communiste (merci au Viet-Nam), je tente mon entrée aux States.

Ben non. C’est Éric Caron qui attire le courroux du douanier Américain, pas particulièrement sympathique.

Éric répond simplement aux questions du douanier, et réussit à se mettre les pieds dans les plats.

Solides.

À la question: “À part jouer à des jeux, allez-vous faire d’autres activités?”

Éric répond: “Je vais vendre des jeux”.

Épargnons les détails, mais disons seulement qu’un citoyen canadien pas le droit de vendre des affaires aux States. Même si c’est des vieux jeux à 10$ (genre NATO…). Moi qui pensais qu’on avait un accord de Libre-Échange… Toujours les mêmes qui en profite.

Malaise dans la voiture. Le douanier ouvre le coffre arrière. Jette un œil sur un des jeux…

Puis, il nous laisse passer… Faut dire que le douanier a pas vraiment moyen de savoir si Éric va effectivement vendre ou non ses jeux aux States…

Bref…

On fait du char sur une autoroute américaine. Vraiment, vraiment plus confortable que faire du bus sur une route de montagne la nuit en Inde…

C’en est même un peu plate.

Heureusement, il y a l’arrêt au dépanneur-restaurant-pizzéria où on se bouffe des sous-marins de 14 pouces de-la-mort…

Surprise, c’est quasiment bon. Enfin, pour du fast-food.

Au deuxième arrêt, à un second dépanneur, je tombe bouche bée devant un présentoir de “lecture inspirante” dont: “Relire la Bible”, “Comment la Bible a changé ma Vie” mais la palme va à un livre à colorier: “Ma Bible à colorier”. Y a même des petites boites de crayola à vendre à côté du livre à colorier.

Mettons que je vois pas ce genre de livre dans les dépanneurs de Vardun… En tout cas, pas qui me donnerait ce type d’inspiration.

Sinon, on est arrivé vers 19H00 à Lancaster. On y retrouve la gang de poilus pratiquement au complet: il manque que JF, qui arrive demain soir.

On décide d’aller se bouffer dans le nouveau japonais qui vient d’ouvrir.

Vous savez, le resto japonais où le cuisinier est à votre table et vous fait un show, avec feu et spatules. Genre Hibachi.

Je capote: le cuisinier, qui parle pas très bien anglais (ni français d’ailleurs), met une bonne dose de légumes, dont certains vert, sur sa plaque de cuisson.

Je vais bien manger!?! Les États-Unis ont changé!!!

Heureusement, le cuisinier rajoute aux légumes, qui sont cuits sur la plaque préalablement huilée, une généreuse motte de beurre.

Ouf, j’ai eu peur.

D’ailleurs, il va rajouter la même motte (enfin, pas exactement la même) de beurre à tout ce qu’il cuit: viande, riz, nouilles…

Bienvenue en banlieue américaine.

Mais bon, pour 15$, c’est bon (à la quantité de beurre, c’est sûr que c’est bon).

On retourne à l’hôtel… Certains vont faire des provisions au Wal-Mart du coin, d’autres jouent à des jeux, d’autres racontent leurs exploits des deux derniers jours: en effet, trois membres de la gang sont arrivés hier, pour la pré convention… Ils s’enlignent pour 9 jours consécutifs de jeux.

9.

Les chambres sont grandes: ce sont des mini-suites. Deux lits double, un “hide-a-bed”, micro onde et la clim qui peut descendre jusqu’à 40 degré fahrenheit.

Le concours de la bouffe la plus dégueux que l’on peut acheter au States est commencé: Marc a ouvert les hostilités avec un sac de crottes de fromages qui ont un léger gout de vomi, mais François prend une nette avance avec des œufs durs à la betterave: ça vraiment l’air de gouter ce à quoi ça ressemble… Des boules mauves sirupeuses.

Sinon, ben la gang est l’fun: les blagues de poils ne laissent la place qu’aux blagues de flatulences, on bouffe des cochonneries, et on se prépare le mental en jouant à des jeux (A few Acres of Show, Memoir 44 et Baltimore & Ohio…).

Bon, il est minuit, personne est couché (sauf Romain, qui est le patriarche de la gang).

La semaine de jeux est belle et bien commencé.

Syl

CIMG2312

Une très mauvaise photo de la gang de poilu (qui, d’ailleurs, le sont de moins en moins, poilus…).

Commentaires (4)

PG Luneau30 juillet 2012 à 10:15 am

Mais Éric, il n’avait qu’à sortir sa carte «Je suis un ancien directeur des douanes», et il aurait passé comme une lettre à la poste! Y avait pas à s’inquiéter!!
Des Bibles à colorier et des oeufs durs à la betterave… c’est presque aussi dépaysant que le Vietnam ou l’Inde!!?!
Et ça a l’air bien, le petit jeu A Few Acres of SNow (and not SHow, please!). Ça serait presque intéressant en classe, pour expliquer et démontrer la Guerre de Sept ans!
Merci pour cette première photo de mutants… oups, je veux dire de Poilus!

Cindy30 juillet 2012 à 9:04 pm

J-F et moi venons tout juste de passer les douanes américaines et nous avons eu juste des questions sur le WBC. Continuez les gars à éduquer des douaniers américains !

Eric31 juillet 2012 à 8:57 am

Bon bon, Sylvain a quelque peu raccourci l’échange avec le douanier américain qui somme toutes a bien fait son travail.

Frérôt31 juillet 2012 à 12:53 pm

Sûrement mais bon, puisqu’il s’agit d’un douanier *américain* on va certainement pas se formaliser d’un cliché ou deux de plus… ;-P

La prochaine fois faites une convention à St-Hyacinthe ou Drummondville, je suis sûr que vous allez vous régaler!


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