Sel et poivre

Kep (20 kilo de la frontière du Viet Nam)

28 Février (soir)

C’est un minibus qui nous prend en charge vers midi. On avait oublié que les minibus, comme transport, c’était trop aléatoire.

Maudite mémoire.

Le minibus embarque deux autres touristes. Et puis là, il fait le plein de Khmers en allant un peu partout en ville. Ça prend une heure.

Les Cambodgiens transportent des sacs de poissons, de champignons, etc. Une madame rie très fort, un monsieur joue l’oncle rigolo, d’autres dorment…

Bref, on est avec le peuple.

Lorsque la dixième personne entre, avec arme et bagage, je déclare, en français, le minibus “complet”.

Sol rit de moi. “Il est pas khmerement plein, le minibus”.

À la quinzième personne, Sol déclare, à son tour et en français, mais un peu plus fort que moi, que le minibus est complet “preuve mathématique à l’appuie”. Il y a 13 places officielles assisses dans le minibus.

Pour le plaisir, c’est mon tour de rire d’elle.

Finalement, le minibus fera route avec 19 personnes…

À Kampot, on change de minibus. Yé!

On entre dans l’autre minibus, et il y a qu’un seul touriste, bière à la main, et déjà saoul.

je veux retourner avec les autres sardines.

Mais bon, le voyage est de courte durée, et le minibus nous amène à la porte de notre hôtel: Le Nibbana ressort, tenu par Nicolas.

Un autre petit paradis rural, avec bungalow high-tech, piscine délicieuse et bonne bouffe. Le tout pour genre 45$, petit dej comprit… 

Peu ou pas de bibites. Blabla confo, blabla beau, et tout neuf: ouvert depuis le 10 décembre dernier…

On profite du wifi pour faire nos plans d’invasion du Viet Nam. On ne fera pas la même erreur que les Américains: on prévoit déjà de se rendre jusqu’au nord…

Le lendemain, on retourne à Kampot chercher de l’argent, et on en profite pour aller faire des commissions au marché. Peu ou pas de touriste, je penche la tête régulièrement, je lève les pieds pour ne pas glisser sur les poules fraichement égorgées, bref, un marché bien typique que l’on adore tant. Évidement, respirer sans le nez est souvent un atout.

La bouffe nous coute trois fois rien.

Retour et détente à l’hôtel.

Aujourd’hui, c’est le grand tour, organisé par le proprio. On part, chacun sur une moto, avec chacun un chauffeur.

Étrange comme moyen de locomotion, mais pas tant que cela. Il aurait été impossible de nous donner des indications pour faire la piste que l’on a fait si on avait décidé d’y aller par nous même; et, il aurait été impossible d’y aller avec un engin à 4 roues.

Donc, moto et chauffeur. 30$ pour la journée pour les deux.

Sol a un grand sourire dans la face. Elle adore les moteurs et aller vite.

Première étape: les marais salants et ses petits villages. Sol est une “salée”, son sourire grandit encore.

Blabeau.

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“Sentier à moto”

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Enfants en vélo escortant vaches au pré.

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Pyramide de sel qui attend d’être cueillit.

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Hangar de sel. Ceux et celles qui ont immédiatement vu de la neige sont priés de prendre des vacances, illico presto.

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Deuxième étape: La frontière vietnamienne (on fait de la reconnaissance en vue de notre invasion) et le diner dans une bonne petite gargote. 7$ pour 4 personnes.

Troisième étape, un wat dans un piton rocheux. Oui, dedans. Bon, des enfants nous attendent avec des lampes de poches, une “guide” qui mâche son anglais nous accompagne après qu’on lui a dit trois fois “no” mais finalement, on réussit à visiter “seul”, sans toute une cour royale qui nous suit tout le temps  (mais un peu, quand même)

C’est blabeau.

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Derrière le beau couple, le piton rocheux du Wat et ses cavernes.

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Quatrième étape, plantation de poivre. Syl est un poivré, son sourire s’agrandit encore.

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Cet arbre fruitier sert en fait de parasoleil aux plants de poivres, qui n’aiment pas tant que cela la chaleur. À noter que ce fruit, très bon, est interdits dans les transports publics (sans blague): il sent mauvais, mais mauuu-vais.

On achète pour 20$ de poivre en grain, rouge, blanc et noir. Memun. Pour le sel, on pouvait pas vraiment en prendre: il doit être lavé à la capitale avant d’être consommé.

Retour à l’hôtel. Sol et moi avons le mal des cow boys débutant: les jambes arqués toute la journée, aie.

D’ailleurs, un touriste américain d’un certain âge, rencontré à la plantation, nous a regardé, chevauchant nos motos, et nous a dit: “Moi, je pourrais pas faire ça toute la journée…”.

Comme quoi que la notion d’aventure est vraiment relative… Nous qui pensions être pépère sur nos motos qu’on conduit même pas.

Dans notre bungalow, on se constate rouge, rouge couleur route de terre que l’on a suivi pendant 6 ou 7 heures.

Rouge, mais heureux. On se bouffe une salade masala fait “bungalow”, puis, au souper comme tel, sol déguste des crabes de Kep aux poivres: deux spécialités de la région. Vraiment succulent, parait-il.

Je me contente de porc façon Kep (donc, au poivre). Minum.

Vin rouge.

Assiettée de délicieux fruits de moins en moins exotiques pour nous.

Bref, encore une autre fois, nous heureux.

Parfaitement heureux, si il y avait pas le coq à la marde qui “chante” de 5H00 à 10H00 le matin…

On peut pas tout avoir…

Demain, visite au marché du crabe de Kep…

Syl

Commentaires (6)

Lysanne28 février 2012 à 1:25 pm

« Hangar de sel. Ceux et celles qui ont immédiatement vu de la neige sont priés de prendre des vacances, illico presto. »

…Bon, je vais regarder les spéciaux destination soleil…

pierre28 février 2012 à 7:12 pm

Il parait que c’est bon le coq au poivre… (meilleur que le coq à la marde surement).

Franc28 février 2012 à 8:54 pm

J’abonde dans le sens de Pierre… 🙂

PG Luneau28 février 2012 à 11:33 pm

J’adore cette journée concept «sel et poivre»! Allons-y d’une petites analyse-photos:
D’abord, mes coups de coeur : la #3, qui mériterait un Pullitzer (ou quelqu’autres prix du genre!), la #4, la #8 (j’aime bien les photos de chemins, dirait-on!) et la 12. Je suis content d’avoir la #9 pour me prouver que vous allez bien de l’extérieur, car si on se fie à la #10, on constate, malgré qu’elle soit un peu flou, que Solange ne va pas trop mieux : ce gros plan du fond de sa gorge nous révèle peut-être que sa luette va bien, mais pour ce qui est des amygdales, ça semble assez enflées… et avez-vous vu la couleur gris verdâtre et la texture rappeuse de sa langue!!! Aïe aïe aïe!! Vivement des vacances pour madame Solange! Elle semble en avoir grand besoin!! 😉

Popa4 mars 2012 à 2:43 pm

Entre le coq au sel….coq au poivre…coq à la marde..je préfère et de loin …Le Coq au Vin. …..de Bourgogne.
J’aime la photo du couple..appuyé sur la rampe… et celle des petites pyramides de sel.

Explication demandé: $20.00 de poivre..au Cambodge…C’est un sac à dos plein ras le bord…??

PS…J’aime la description de la grave maladie de Sol par Le « Docteur Luneau »
Je suis orphelin de la santé….puis-je avoir un R-V??

Eric10 avril 2012 à 12:08 am

Le fruit puant s’appelle un Durian.

Voir le blogue d’une autre amie où elle parle de ladite bête :

http://180degresf.blogspot.ca/2011/11/dompter-la-bete.html


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