Orages sur Roma

À minuit, un terrible coup de tonnerre de Zeus nous réveille. On court fermer les fenêtres.

Sol, incapable de se rendormir, se lève pour écrire son blogue.

Elle se recouche une heure plus tard, mission accomplie.

Finalement, on se réveille pour de bon après avoir passé 12 heures au lit. Wouhou!!! 12 heures!

Quartier calme, donc, si on exclut notre voisin Zeus.

Pour le petit dej, on se ramasse des fruits, des œufs et je me bouffe la dernière moitié du pita tomate et boccini qu’on nous a donné parce qu’on était assis dans la classe mystérieuse sur Bruxels airline.

On se mets en route. On veut faire une petite journée. Genre se rendre à l’information touristique et revenir. En yeutant d’un point à l’autre.

On passe par un très beau parc. Statues, restant de ruines romaines, mur d’enceinte médiévale, perruches… Puis, on a un magnifique point de vue sur Rome. C’est là que je comprends que notre appart est en haut de l’une de sept collines de Rome. Hier, en arrivant par le métro, j’avais un peu capoté : notre métro a commencé à rouler en surface, puis il est entré dans un tunnel, relativement cours. On est descendu dans le tunnel, mais on a monté deux volées de marches, genre deux fois Papineau.

Là, je comprends : on a grimpé la colline par escalier mécanique.

Là, on va la descendre. Mais cela veut dire que chaque fin de journée, il va falloir la remonter, la colline en question. On pourrait utiliser le bus, mais on n’a pas encore comprit comme il fonctionne, le bus.

Pas grave.

On descend vers la rivière qui séparer Rome en deux.

On traverse le joli quartier de Trastevere. On assiste à une messe en italien dans une belle église (on est dimanche). Coché.

On rencontre des touristes par vague (surtout des Italiens). Pleins dans les lieux touristiques, aucun quand on se perd.

On arrive à l’info touristique. Il n’existe pas. Pourtant, il est sur la carte de notre locatrice (femme très enjouée qui a un jeune chien du nom de Tequilla). Je soupçonne que la carte date un peu. Faut dire qu’elle nous a laissé deux cartes : celle dont je vous parle, et une autre qui date de Jules César : 1983! Alors je suis peu étonné qu’on ne trouve pas d’office touristique là où c’est indiqué sur la carte.

Finalement, avec des indications vocales et gestuelles de deux employés de bar italien, on trouve l’office, à 500 mètres d’où on cherchait.

Muni de précieux renseignements, on quitte l’office grand comme ma main (?!?) pour aller bouffer. Comme on a très faim (le décalage se joue de nous), on prend place sur la terrasse couverte d’un resto de Trastevere. En effet, ils annoncent des pizzas entre 3 et 7 Euro (oui, 3!) et un menu touristique à 10 Euro. Pour 10 Euro, tu as une entrée de bruschettas, un plat de pâtes et un plat de viande. Et un dessert.

Je ne le crois pas. Je veux dire, je vais avoir 4 mini assiette, et je vais être mal servit (parce que je prends le repas cheap). Et je vais avoir encore faim.

Mais bon, tant qu’à être dans un place a touriste…

On est assis très tasser sur nos voisins (très gentils, dont un couple de Toulouse).

Je reçois ma bruschetta. Une tranche de pain. Exactement ce à quoi je m’attendais. Bon, mais pas bourratif.

Sol reçoit une belle et bonne pizza aux champignons.

Il se met à tomber des clous. Heureusement, on est sous l’auvent, qui semble assez solide merci. On se tasse plus, nos voisins étant quelque peu submergés.

Il pleut.

Mon plat de pâtes arrive : horreur! C’est une assiette, je veux dire, un repas complet à elles seules !!!

Excellentes, ces pâtes.

Sol rigole.

Je reçois mon veau pané : rehorreur, c’est carrément un deuxième plat! Heureusement, les frites sont un peu quelconques, j’en mangent que trois ou quatre. Mais mon veau est très bon, et très panné.

Je suis archi-plein quand je reçois mon gâteau maison. Moyen, le gâteau. Pendant ce temps, Sol est au cappuccino.

JF 1, Syl 0. (au sujet du concours d’engraissage ou de maigrissage).

On quitte après avoir visiter les toilettes du resto. Détails intéressants : il n’y a pas de banc de toilettes, et le lavabo s’actionne par la pédale à terre. J’ai passé quelques dizaines de secondes à agiter ma main très inutilement vis-à-vis du lavabo.

On marche vers la crypte Balbi sous un beau soleil. La température monte à 30 degré. Pas suffocante, mais chaud. Ce matin, c’était presque frais. Presque.

Le premier dimanche du mois, les musés sont gratuit. On a choisi celui-ci, car il était proche (on voulait faire une petite journée, souvenez-vous). Proche étant relatif.

On arrive au musée. Ce qui est très cool de ce musée, c’est de visiter la crypte, qui est deux étages plus bas que le niveau de la ville actuelle. En gros, depuis 2000 ans, il s’est accumulé deux étages de débris de ce côté de Rome.

On commence par visiter les étages supérieurs, on se réserve le sous-sol pour le dessert.

Très intéressant, bien expliqué et bien illustré.

Détail intéressant pour Pierre : ils ont trouvé, dans les latrines, des corps de gens pauvres… Certains dans des boites de « service à la ville (en latin) », mais aussi trois enfants, dont un bébé dans une amphore… L’amphore était là, et on voit encore le squelette du bébé dans le fond : l’amphore n’est pas brisée, la tête a dû passer de justesse… J’ai eu 100 histoire drôles de bébés morts en tête, mais je me suis retenu.

Autre détail : ils ont trouvé près de 40 temples de Mithras à Rome, dont un à cette crypte, qui célèbre ce Dieu du soleil d’origine iranienne… Belle hérésie. Rome n’était décidément pas aussi occidentale qu’on nous le dit dans les livres d’histoire.

Puis, on tente de descendre au sous-sol.

C’est fermé.

Par « mesure de sécurité ».

En fait, parce que c’est gratuit, ils ferment le sous-sol.

Et donc, frustration énoooorme.

Faudrait revenir pour voir, ben, l’essentiel du musée.

Bra-vo.

On retourne à l’appart par tramway. On grimpe la colline par pieds. On passe par une épicerie ouverte le dimanche (pas évident évident, ça).

De retour chez « nous », vers 18H00, avec un souper léger : soupe minestrone, pain, fromage, légumes, vin (à 4 euro la bouteille) et olives (minum). Je ne mange ni pain, ni fromage.

Syl 1, JF 1.

20 000 pas aujourd’hui. On est bien fatigué, pour cette première journée plus grosse que l’on la voulait initialement.

 

Plus que 328 jours de voyage.

 

Syl

Commentaires (11)

Franc4 septembre 2017 à 10:32 am

Vous allez voir Circus Maximus hein!?! J’ai eu un moment de silence quand j’ai foulé cet endroit mythique. Il faut un peu d’imagination par contre car il en reste pas beaucoup du Cirque…..

syl4 septembre 2017 à 11:23 am

Retours sur certains commentaires:

JF et Fred: allez régler vos querelles dans la boue! Vous adorez cela, si je m’abuse.. : )

Maude: Mon pata mauve est un pièce de musée. C’est pourquoi je le garde, et l’entretien avec autant de soins.

Merci pour le commentaire en italien, que sol décrypte grâce à son français et son espagnol… Et merci pour les fabuleux commentaires de mon beau-père Claude!!! Très appréciés!

À JF: Je prends le resto italien… Tu peux d’or et déjà réserver la table!

Pierre Pelletier4 septembre 2017 à 12:18 pm

Attention aux foudres de Jupiter ! (Zeus… non mais qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre).
Si tu vas au Circus Maximus je te conseille un chariot moyen mais n’oublie pas ton fouet.
Les enterrements dans des amphores ça pourrait revenir à la mode.
Pour Mithras, il aurait préparé le terrain pour Jésus mais ce dernier aurait bénéficié d’une meilleure machine de mise en marché.

syl4 septembre 2017 à 1:40 pm

Zeus, Jupiter, c’est stroumphe vert et vert stroumphe.

Pour François: Oui, pareil de mon côté: Ce tas de ruines est très évocateur. quand même!

Pierre Pelletier4 septembre 2017 à 1:59 pm

Inculte https://giphy.com/gifs/lightning-sedbVkHXpsiQg

Eric4 septembre 2017 à 9:39 pm

Bon, ça va être tout un roman ce blog a 4 mains au rythme ou vous écrivez des entrées. On est parti en camping le même jour où vous êtes parti pour l’Italie… on revient à peine 3 jours plus tard et il faut faire du rattrapage à pu finir….

Dianne6 septembre 2017 à 2:42 pm

20 000 miles pas, je n aurais pas pu suivre. Je ne regrette en rien de ne y etre aller.
Et de plus, je ne sais pas si le métro Papineau est accessible pour les handicapés. Lol

Andrée15 septembre 2017 à 8:32 pm

«J’ai passé quelques dizaines de secondes à agiter ma main très inutilement vis-à-vis du lavabo.»
Ça fait clairement partie du 1% de «maintenant que j’ai imaginé ça, je peux mourir en paix».

pgluneau16 septembre 2017 à 2:14 pm

Cette montée à pied de la colline que vous ferez tous les soirs de votre séjour à Rome, elle est essentielle à la réussite de ton pari avec JF, Sylvain!! Il ne faut pas que tu l’occultes à l’aide d’autobus ou autres moyens mécaniques!! ;^)

Cindy16 septembre 2017 à 3:04 pm

Je t’encourage Sylvain avec ta colline et ton pari, mais sache qu’ici j’entends des mots comme triathlon, course à pied, 60 longueurs de piscine sans être essoufflé. Nous avons aussi un billet d’avion pour Roma, alors peut-être pasta et pizza pour nous à la fin de l’été, ce qui ferait augmenter tes chances en fin de parcours. Amusez-vous bien !

P'pa17 septembre 2017 à 12:11 pm

Me revoilà……je suis en mode rattrapage….. »Y a du stock en c..v…e » …je me mets en mode lecture…..

Trastevere….la messe dans la belle église….Santa Maria?? Elle est belle très belle….

Hey…. Sylvain….la rivière qui sépare Rome en deux …s’appelle le TIBRE….Ha!Ha! Ha!


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