Le tour du fjord, ce n’est pas le Tour de France, mais…

Une nuit difficile après une belle soirée passée à écouter, entre autre, une émission québécoise (« partir autrement en famille ») qui a été tournée dans cette ferme il y a un an et demi.
On apprend des choses.
On est juste dèrangé par le vilain gros canard de la ferme qui, sous prétexte qu’il pleut un peu, essaie par trois fois de rentrer dans la maison.
C’est tout un canard. Dans le sens qu’il est assez baquet merci (il ressemble à un de mes amis, mais je vais taire son nom…).
En retournant à nos tentes, je vais découvrir qu’il m’a tiré un soulier hors de ma tente, et grugé notre pain d’épices, produit du terroir islandais.
Durant la nuit, il s’attaque à notre tente plusieurs minutes, et JF fini par le chasser d’un grognement vigoureux.
Le lendemain matin, JF va trouver ses gants et son casque hors de la tente, mouillés… Un autre coup du canard. On le sait, car il laisse des traces sur la scène du crime: plumes et caca (dégoutant personnage).
Pendant que je range la tente, il part avec mon double toit serrer dans son bec (merci à Maude pour sa vigilance)…
Lui, il ne connait pas le viel adage qui dit que la vengeance est un plat qui se mange froid…

On a un début de journée sportif: on doit aller au fond du fjord, contre le vent, et ensuite, revenir vers l’embouchure dudit fjord, avec le vent dans le dos, mais 4 à 6 grosses montés nous attendent alors (indiquées en jaune sur notre carte. Il y en a même une en orange, signalant une montée de plus de 10 pour cent: mince alors!).
Après avoir fait cela, c’est l’arrivée à la capitale, en son plein milieu. 75 kilo.
De plus, on veut arriver de bonne heure, car on veut magasiner de la laine, certains de ses dérivées, manger au resto pour fêter la fin de notre périple, aller se baigner, manger de la crème en glace molle, allez voir l’églige qui trone en haut de la ville et plus générallement, faire les touristes.
Le tour du fjord se déroule très bien merci et les paysages sont merveilleux. Il y a peu de traffic. On petit dej au bord d’une chute, avec des sentiers que JF explore en partie.
On attend toujours nos côtes, particulièrement la orange.

Finalement, on va rejoindre la route 1, et on se demande sérieusement où était cette cote orange?
Bref, on comprend que l’on a prit du muscle, apprit des techniques de montées, augmenté notre cardio, perdu de la bébaine bref, on est devenu des super héros du cyclo!

On suit la route un, très passante, on dine de nos magnifiques saucisses dans un centre de randonnées envahit par deux chiblots que Maude détestent, et on arrive vers 16h00 au camping de Reyjavick.

Il y a une foret de tentes. Merde, partout des tentes! On est revenu dans la civilisation, c’est sûr.

On se dépêche de se changer, et on part au centre ville, à pied.

Cela fait du bien de marcher.

On magasine la laine, et, nos estomacs, criant famine, on se cherche un resto. On a 2 adresses de notre fermière, mais cela demeure vague.
Maude demande à office « nouristique », qui confirme un des resto qu’une caissière de magasins de laine avait proposée à Maude.
C’ast donc au Vermeloch que ça va se passer à souère.
Il y a du monde, mais on nous dégage une place relativement vite.
On a faim.
Les serveuses sont visiblement pas de la place, mais elles sont toutes teintes en blond…
On choisit nos plats. Je propose une entrée de nachos. C’est refusé.
On attent.
On a faim.
On attend.
Nos plats sont en retard.
Je gruge la table de bois. Je suis pas seul.
Nos plats arrivent.
Je reçois un magnifique et consistant jaret d’agneau cuit lentement. J’ai demandé, comme Maude, de remplacer les patates pillées par des frites. On m’a donné les 2.
Valérie a prit le plats de batons de poulet louisiannais qui font la réputation du resto. Magique.
Maude a prit le poisson (elle voulait du poisson au moins une fois en Islande). Le plat est excellent, mais peu consistant.
Mais ce n’est rien comparé à JF: il a prit une (petite) poitrine de poulet très bonne, mais accompagnée d’une lichette de patate purée. Il finit son repas en 5 bouchées, et en 2 minutes.
Il me regarde déguster mon jarret d’agneau pendant 30 minutes. Longues trente minutes pour lui et moi. Surtout pour lui.
Valèrie et moi, on est repu.
Pas Maude, et encore moins JF, qui parle d’aller manger, en sortant de table.
Évidement, ce resto coute bobo : entre 30 et 60$, dépendant des assiettes et des boissons de chacun.
On sort. La température s’est rafraichie, juste un peu (trop?).

On cherche de la molle. On tombe sur un resto italien qui offre des gellatos a emporter.
On attend. C’est le jour de l’attente…
Le resto a l’air excellent. JF dit que les assiettes ne sont pas vides, elles (il ne voulait pas aller dans un italien, sous prétexte qu’il y en a à Montréal).
Mais ils leur manquent du personnel de service.

Finalement, c’est le chef lui même qui vient nous servir. Je demande une boule dans une coupe.
Il sort un mini baril dans lequel il laisse tomber le gallatos. Ça fait un son comme « ploc »!
Les filles manquent d’hurler d’horreur, en pensant que le chef allait remplir le baril au compler.
Mais non. Il a pu de petite coupe, et je me ramasse avec une boule qui trainasse au fond d’un baril. Même la cuillère s’y perd.
C’est d’un chic…
Les filles riroent. mais rient de me voir manger ma gellatos…
On va visiter l’Église… Belle de l’extérieure, mais très austère de l’intèrieure, en bonne église protestante qu’elle est. L’orgue est plus original, certains de ses tuyaux sont courbées de telle sorte qu’ils pointent vers la foule comme le ferait une trentaine de fusilsd’un peloton d’éxécution…
On va acheter le dej et le diner de demain.

On en profite pour s’acheter des biscuits et du lait, que l’on mange sur le bord de l’eau avec, au loin, le fjord que l’on a traverser ce matin.
C’est beau, mais un peu frais.
De retour au camping, il y a évidement un groupe d’Allemands qui se sont installés à 3 mètres de notre tente. Quand on se couche, douché et fatigué, les Allemands sont en train de se faire à bouffer: il est 23h00. C’est comme si on avait notre t?te dans leur cuisine.
Évidement, il y avait quand même beaucoup d’espace où ils auraient pu s’installer, mais bon, les européens sont habitués à la proximité. Pas nous.

Er vous savez quoi?

On dort comme des bébés moutons.

Malgré que la météo annonce de la pluie, 5 milimètres, pour demain.

Et qu’on a encore eu une journée intense. Comme depuis le début du voyage.

Syl

Commentaires (5)

Pierre Pelletier22 juillet 2016 à 11:07 am

Dire que tu avais peur des moutons. C’est du canard déchaîné qu’il fallait se méfier.

Odette22 juillet 2016 à 11:13 am

Merci pour ton blog, très intéressant. Donne le goût de l’Islande et du vélo, mais pas du vélo en Islande…

sol22 juillet 2016 à 11:17 am

Je sais que je ne devrais pas mais… il est quand même un brin sympatique ce vilain canard.

P'pa22 juillet 2016 à 9:51 pm

Tout à fait….ce n’était pas le tour de France, à te lire je croyais que c’était le  »Red Bull » Biketrecking extrème.

J’ai aimé ton histoire de canard….très sympa

pgluneau23 juillet 2016 à 5:19 pm

Moi aussi, je donne 5 points au canard!!


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