L’instinct…

Vienne

5 août 2011 (soir)

Comme l’affirme JF, on vient de terminer une petite journée de vélo: 80 km entre Bratislava et Vienne. On est arrêté qu’une fois, pour diner dans un resto autrichien d’un village dont on peut pas vous dire le nom. Le resto annonçait un menu à 5 euro, soupe et quelque chose. Comme on trouvait pas d’épicerie, malgré l’aide d’un jeune autrichien de 8 ans, qui nous précédait en bicyclette et qui trouvait qu’on était de drôles d’adultes de ne pas comprendre sa langue, ben on est entrée.

Dire qu’on pensait qu’avec l’Allemand, on allait enfin pouvoir communiquer (le Roumain déjà, pas très facile, le Hongrois est à désespéré et le Slovaque…).

Ben non. On fait des signes, baragouines de l’Allemand (grâce à un petit lexique donner par une collègue très cool, Véronica) et finalement, il comprend qu’on veut le menu à 5 euro.

Les clients sont gentils, ils parlent avec nous (dont un, qui nous parle anglais moins que plus, qui est un demi-nain (je vous laisse deviner de quelle demi je parle) et dont la femme est slovaque… On reçoit finalement une bonne soupe (quoique le bol est un peu petit au goût à JF).

La soupe finit, JF s’inquiète: allons-nous avoir une suite?

Je le rassure et la suite arrive.

Je m’attendais à tout, y compris à manger de l’anguille ou de la carpe (on suit le Danude, après tout).

Mais pas à ça.

Dans une assiette divisée en deux, il y a des pêches en canne, et dans l’autre partie, une crêpe au sucre.

C’est bon, mais comme plat de résistance, on repassera.

Et 14 euro, avec deux liqueurs, c’est un peu beaucoup cher. Va falloir user de tout l’instinct du voyageur cheap de JF.

Ne douter pas de son instinct: il est vraiment fort, le JF. Hier soir, à Bratislava (ville sommes toute sympathique, où je reviendrais avec une gang faire la fête: c’est vraiment une place à la Ben Larocque et co), après une heure de marche, il nous a déniché un resto slovaque, avec nous seul comme touriste. J’ai mangé une excellente soupe aux choux pendant que JF tentait de ne pas vomir sur sa soupe au poulet… Et foie de poulet (c’est seulement après avoir commandé sa soupe qu’il m’a demandé ce que voulait dire au juste « liver »)… On a ensuite mangé des gnocchis excellents (surtout les miens, aux choux toujours…).

Le tout arrosé d’une bière slovaque noire et sucrée pour JF et d’un verre de vin slovaque pour moi. Tout deux très bon.

14 euro pour 2. Go JF!

Exemple d'un diner de vélo: Un gros melon d'eau, 2 piments "paprika", 4 petits conco,mres, un bouteille d,eau et une pognée d'arachides: 4 dollars pour les 2 (le melon d'eau a coûté à lui seul 2$, et JF ne l'a pas terminé. Il me disait de me forcer pour ne pas gaspiller, mais je répondais que je n'avais plus faim. Il me disait que du melon, ce n'est que de l'eau. Je lui ai alors dit que je n'avait plus soif. On a jeté le tiers, à la grande honte de JF).

Parlant de l’instinct de JF, on s’est aussi fait accoster par deux prostituées sur la place centrale de Bratislava. Elles étaient aussi insistantes que pas désirables… J’ai ressorti mon « Non » de prof en colère, mais elles ne démordaient pas. Elles ont même été jusqu’à nous tâter l’entrejambe…

J’étais rendu à l’étape de Fred: repoussé vigoureusement d’un bras la personne, et se préparer à aller plus loin s’il le faut (dans le sens de se battre, bien entendu).

Finalement, sans doute déçu par le dit entrejambe, elles sont allées faire leur « show » ailleurs.

Faudra que je retravaille sérieusement mon « Non » avant de retourner travailler, dans 13 mois…

Nous avons dormi sur un bateau, à Bratislava. Outre que cela était pas cher, c’était drôle. Surtout quand une grosse péniche passait à côté de nous: notre bateau tanguait fort!

Mais bon, la chambre était évidement petite, et on dirait qu’il chauffait les chambres en plein été. Tant mieux, quelque part, cela nous a permit de faire sécher notre linge parce qu’on a roulé pendant la moitié des 127 kilo sous la pluie (une première depuis le début du voyage!).

JF n’a pas non plus apprécié la senteur de la cuisine indienne dont c’était la spécialité (le déjeuner buffet, qui était inclus, n’était pas, en tout cas, leur spécialité: cela fait longtemps que je n’avais pas bu du jello liquide jaune fluo au déjeuner en guise de jus!).

Mini Kakou et Mini Dhodoh devant notre bateau.

Le derrière de mon vélo, avec les 2 minis, qui surveillent mes arrières et qui, accessoirement, donne plus de mignoneries à mon équipage...

La route entre Bratislava et Vienne était du même genre que le petit train du Nord: droite, petite gravelle, du monde, et située entre deux rangées d’arbres trop éloignées pour nous donner de l’ombre… On en aurait pas fait une autre journée…

Vienne semble être le paradis du vélo: de belles pistes cyclables sur à peu près toutes les rues. Et surtout, des autos qui respectent le fait que les vélos ONT priorité. Montréal, dans 100 ans?

Arrivée vers 17H00 à Vienne, le temps de se laver, surfer sur internet pour préparer notre prochaine semaine de vélo, d’aller chercher à bouffer dans un super marché et de manger, il est 20H00. JF décide de faire une virée nocturne de Vienne. Je préfère rester à l’hôtel: avec la bouteille de vin rouge autrichien à 5$( Un Zweigelt 2010, edition Osterreich): j’ai besoin de repos, ce voyage est vraiment intense… Sans ce blogue, j’aurais déjà oublié la délicieuse Roumanie…

Syl

Facebook 2: J’aurais aimé voir ma face, mais surtout celle de JF (il était en avant cette fois-là) quand on a approché d’un stationnement où un vieux monsieur se dirigeait vers un parc. Mais bon, je me secoue un peu parce que j’ai l’impression que le vieux, ben il est nu, le vieux. Or, on suit la piste cyclable, et on est loin d’être seul sur la piste.

Ben il est nu, le vieux.

Totalement.

Et lorsqu’on arrive dans le parc, ben c’est pas le seul. On est dans un parc nudiste, sur le bord de l’eau, la piste passe simplement au travers.

JF accélère, je ralentis.

Autre moment facebook: Quand, en descendant un pont très très à pic, et qu’on s’aperçoit qu’on a plus de frein. JF opère un tournant très serré, et moi, j’opte pour freiner à la Fred Caillou: un pied à terre en criant au couple de piéton en avant que j’ai perdu le contrôle. Faut dire que la descente menait droit à un mur de ciment, et il aurait fallu l’expert Poudret pour nous conseiller…

PS: Le dernier vidéo « Guide 14 » (celui avec le bateau à Bratislava) est entièrement basé sur une astuce. Un cadeau-surprise à la personne qui découvrira cette « astuce »…

PPS: Pour ceux et celles que cela intéresse, voici une liste de nos problèmes mécaniques depuis le début du voyage. JF a fait deux crevaison, une sur chaque roue. Il a perdu un gant et a roulé avec un seul pendant 5 jours. Son support à bagage avant gauche a brisé. MAis on l’a réparé avec des ties-rap. Son pneu arrière semble particulièrement usé. Il fautajuster les freins avant la montagnes autrichienne. Il a dû acheter aussi un 2ième support à bouteille d’eau: il l’a oublié chez lui… On à dû resserrer une couple de vis à cause des vibrations provenant de toutes les bosses qu’on a subit depuis la Roumanie.

J’ai eu exactement les mêmes problèmes que JF, mais en moins nombreux: porte bagage avant gauche brisé mais réparé (ça pèse lourd, un ordi), freins et le casque écrasé. Je ne vous parle pas du fait qu’on traîne ENCORE de la glaise de Roumanie un peu partout et qu’on a rajouté du sable (mouillée) de Hongrie (une piste dite cyclable de 2 km de long qu’on a fait, finalement, assez facilement grâce aux conseils de Fred. Cela n’a pas dû être le cas du couple qui, en sens inverse, allait prendre cette piste… En tandem!!!).

Donc, pour l’instant, les vélo tiennent. J’ai mis plus de poids en arrière pour soulagé mes supports de sacoches avant, mais cela me déstabilise un peu: quand je monte, le poids en avant m’aide quand je suis debout, sur le vélo.

Commentaires (9)

Frérot5 août 2011 à 4:41 pm

Bon. Parlons du Zweigelt. Il s’agit d’un cépage (variété de raisins) développé par M. Fritz Zeigelt lui-même en 1922 (http://en.wikipedia.org/wiki/Zweigelt). On en trouve que 2 à la SAQ et ils sont cheap. On en trouve en Ontario (Pelee Island).

Un des bons producteurs est Alois Kracher à Illmitz. Ramenez-moi-en un caisse, svp. Merci.

syl6 août 2011 à 2:12 am

Si ton producteur fait son vin en poudre, je t’en ramène… Promis!

Popa5 août 2011 à 5:53 pm

Syl…dixit le vin pour le Frérot…achat d’une caisse (12 btles) tu passe au bureau de poste (la caisse sur ton « rack »à « bécyk » et tu l’expédie « Colect. »…. par Purolator ,Fedex ou DHL……Cout de la vie ..’ta rien vu…attend la Suisse…As-tu aimé la Slovaquie?
Aller Popa on s’en va.

syl6 août 2011 à 2:13 am

Pour la Slovaquie, on est resté que 24 heures… Mais les montagnes ont l’air intéressantes…

sol5 août 2011 à 6:48 pm

Ahhhhh merci merci. J’adore les photos des minis 🙂

Cindy5 août 2011 à 10:57 pm

Je me bats depuis des années pour partager un repas de foie avec JF et il va en manger à l’autre bout du monde. Attends, je fais des réserves.

Hugo6 août 2011 à 4:42 pm

Je viens Officiellement de lire toutes les rubriques!! Je commence mon planning! J’aurais tellement aimé les montagnes de la roumanie! Mais on va être faire les alpes. Mon entrainement se résume à mes 30 km par jour de vélo sur la piste du canal Lachine… On va voir! JE voulais savoir comment vous vous arrangez pour l’Argent? payer tous avec vos cartes crédit? vous avez de l’Argent Cash ? Est-ce que je dois aller me chercher des devises européennes? J’imagine que vous avez l’outil pour les pédales et tout. Je vais sortir dehors de l’aéroport avec mes pneus dégonfler et pas de pédale et vous allez être là en théorie?

!!!!!

syl6 août 2011 à 5:52 pm

Tu es jeune, les hormones valent bien un 40 kilo de plus d’entrainement par jour…
Pour l’argent, amène QUE ta carte de crédit et ta carte de débit: tu vas retirer de l’argent directement de ton compte dans les guichets européens… Sans doute la première et dernière fois que tu vas être client d’une banque suisse… Donc, tu n’achète pas d’Euro ou de franc suisse avant de partir… Mais tu peux accepter les dons…
L’outils pour les pédales… Si tu vas en vélo à Dorval, ce que je te recommande, tu dois enlever tes pédales sur place et donc acheter un outils pour le faire (8$ chez Eddy). Tu peux demander qu’ils les desserrent une journée avant ton départ, genre.
On va être là pour te recevoir… Sans faute!
Pour l’aéroport… Ils te demandent de « tasser » ton guidon et d’enlever les pédales (et désouffler les pneus). Tu demande un sac pour vélo. Et un autre pour tes sacoches. Parce qu’il se peut qu’on te demande de payer par le nombre de bagages que tu as. Donc, ton vélo dans un sac (premier bagage), et tes 3 autres sacs de vélo dans un sac de plastique qu’on te donne à l’aéroport. (2ième bagage). Tu garde un de tes sacs comme bagage à main. Assures-toi d’avoir bien avertit ta compagnie aérienne que tu as un vélo et renseignes-toi sur les frais des bagages… Appelles-les.
On est justement entrain de planifier notre 8 jours de vélo entre Vienne et Munich…
Pour la Suisse, JF a un oeil sur une piste qui se nomme « Panorama alpin »… Tout un programme!
Syl

Popa6 août 2011 à 5:59 pm

Cher Hugo…Le canal Lachine c’est pas l « diable » pour l’entrainement…mieux vaut le Mt St -Bruno « Up and Down »….Argent…achat de 100 Euros max.. au départ de Mtl..après ..ta carte banquaire… Caisse Pop ou autre … Attention pour le retrait $$$ en Suisse ou en France tu dois t’assurer qu’au guichet il y a l’affiche de… PLUS..INTERAC…..ou NYCE… sinon « kaput »…Sortie de l’aeroport…si j’étais à ta place j’aurais à ma portée..une petite pompe à « bécyk »et une « Key » Allen pour les pédales…Bon Voyage et salutations à Syl. Aller Popa on s’en va.


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