Les humain(e)s, y’a que cela de vrai…

Sihanoukville (Cambodge)

25 février (soir)

Ben oui, y’a des humains sur notre ile, pas juste des bibittes…

Bon, on a manqué (dans le sens de) le serpent noir, d’un mètre de long, d’un diamètre de 5 centimètres, qui se baladait à 100 mètres de notre bungalow…

On a manqué les singes, mais on a finit par les entendre…

Mais, on a pas manqué le (parmi d’autres) Bernard Lhermitte avec sa fabuleuse coquille verte corail…

Et on a pas manqué notre nouvelle occupante de la salle de bain, la maman de l’araignée que j’ai balayé il y a quelques jours…

Ça donne à nos expéditions en salle de bain, la nuit, à la lueur de la lampe de poche (l’électricité est coupée avec la fermeture du bar…), un je ne sais quoi d’épicés… Fourmis? tchek. Araignée? tchek. Autres bestioles? Tchek.

Bon, ça finit par être des nuits moins reposantes que le décors le suggère…

Tout cela est bien compensé par la présence humaine autour de nous. En particulier, de Gea et July, le couple d’Italienne dont on vous a parlé l’autre jour.

Vraiment, vraiment sympa, gentille, respectueuse, intéressante et tout, et tout.

Notre dernière journée a d’ailleurs été assez fantastique. Par une série de hasard, on est allé souper très tôt ce jour-là: genre vers 17H00 (habituellement plus 19H00). On sort de table, repu, et on se dirige vers la plage. On croise Gea et July qui nous font des grands signes un peu désespérés: elles nous cherchaient partout parce qu’elles ont une surprise pour nous.

???

Rerentre au resto, et puis c’est l’apparition d’une tarte au fromage et mangue, absolument délicieuse, sur lequel trône une chandelle.

C’est pour fêter notre 25ième année de vie commune (en fait, on a commencé à vivre ensemble le 1er mars… Bon, peut-être pas le premier mars exactement, mais j’ai appelé Hydro-Québec pour qu’il me donne la date de ma première facture d’électricité. Ça a donné le premier mars…) et elles ont voulu le souligner avec nous…

Inutile de dire qu’on a passé un sacré bon moment, et qu’on a roulé jusqu’à notre bungalow, et qu’on avait l’émotion sur le bord des lèvres (comme on dit pas). On est content de vivre ensemble depuis 25 ans, et on est content de rencontrer des humaines assez gentilles pour nous le rappeler.

Bref, belle fin de séjour.

Le lendemain, c’est un deux heures et demi de bateau, sur mer calme. Tellement, qu’on lit… Et Sol, qui a eu la mauvaise idée de s’installer en arrière, attrape le mal de mer et vient s’installer en avant, comme moi. Fin de sa lecture, mais elle se remet rapidement.

On arrive au quai.

On se dirige à pied vers l’hôtel que l’on convoite: une tour, air conditionné, sans bibittes.

Il y a une chambre de disponible.

On s’y incruste. Le plaisir du silence total, de pas voir des bibites partout, de l’eau chaude et du bain.

On pensait y rester qu’une nuit. On prolonge d’une deuxième. On a besoin de ce sentiment de sécurité, après 23 jours en bungalows tropicaux…

On va faire faire nos visa à la Délégation Vietnamienne de Sihanoukville. Y parait qu’ils le donnent en 20 minutes (à la capitale, ça prend entre 24 et 48 heures…).

Mais oui, mais oui.

Ça prit 10 minutes, et couté 90$.

Ce qui nous a donné amplement de temps pour se magasiner notre dernier hôtel du Cambodge: le Nibbana Ressort, à Kep. On va y passer 5 jours. On a profiter que l’on avait accumulé des points sur Agoda pour diminuer la facture de 50$…

Et cela nous a aussi amplement donné le temps de découvrir que notre boulangerie-resto français, qui fait d’excellent sandwich et croissants, ben c’est un autre de ces Français colonisateurs qui traitent ses employés cambodgiens comme de la merde…

Ça nous a prit du temps à le découvrir: on hésitait entre le fait que le patron était juste un Français particulièrement chiant, ou bien qu’il était chiant et raciste.

Là, on sait. Chiant et raciste. On y retourne plus. On se replie sur des valeurs sûr: le resto cambodgien, où les plats sont à 2.50$ et où les employés et patrons sont gentils, avec nous, et entre eux.

C’est plus reposant.

Ceci étant dit, sur le bateau, on a fait connaissance avec trois jeunes françaises qui terminaient un stage de 2 mois dans les crèches pour enfants. Elles étaient super gentilles, et elles ont beaucoup apprit auprès des jeunes enfants cambodgiens. Entre autre, que les enfants cambodgiens sont beaucoup plus débrouillards, moins chialeux et plus vifs que les enfants occidentaux.

Je sais pas vous, mais je la digère mal, quelque part…

Donc, demain, minibus direction Kep, son poivre et ses crabes, et ses grottes, et sa préparation pour notre prochain grand bond en avant: The Vietnam.

En espérant vous y voir…

Syl

PS:

Photo du salon-resto-bar de Lazy beach.